samedi 29 décembre 2012

LA MAITRESSE EN MAILLOT DE BAIN

JOLIE COMEDIE

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UNE PSY CHEZ LES INSTITS

Bienvenue au paradis des gommettes, de la pâte à modeler, des doudous et des anti-dépresseurs ! Mandatée par le ministère de l’Education Nationale, une jeune psychologue au grand coeur atterrit dans la salle des profs d’une école maternelle. Ce qu’elle va y trouver est loin, très loin de ce qu’elle imaginait... 

Loin des clichés malgré des personnages assez caricaturés, l'écriture est fluide, la comédie bien huilée et on se laisse porter pendant 1h30 par cette sympathique comédie.


ÉMOTIONS, RIRES, ENERGIE

Belle énergie déployée par ces 4 comédiens nous présentant des personnages très attachants. Avons-nous vraiment envie confier nos enfants à ces instits plus névrosés par la vie que par leur travail ? 

Les personnages et la situation sont rapidement mis en place : une psy reconvertie plus vraie que nature et qui visiblement n'a pas fini sa propre thérapie, un Rémi au regard pétillant et séducteur, un Nicolas impeccable en faux gros durs faux Don Juan lourdeau qui cache sa sensibilité d'homme blessé sous une carapace construite sur une allure négligée et Myriam qui cache la pauvreté de sa vie sociale sous des allures autoritaires.

Le tout construit une comédie pas si légère qui se déguste avec plaisir et qui laisse fuser les rires et les sourires.

UN SUCCES MERITE

L'histoire a commencé au cours de la saison 2011/2012 à Paris et connait dès le départ une belle réception unanime de la critique. Un collègue m'en parle avant Avignon. Nous essayons d'aller la voir au Théâtre des Béliers pendant le festival, mais c'était complet tous les jours. Elle a repris à la rentrée 2012 au Théâtre Michel (qui par ailleurs aurait bien besoin de refaire ses sièges et leur disposition) avant d'être programmée au Café de la Gare à partir de Décembre 2012.

NB : voir aussi la programmation des Béliers Parisiens en cliquant ici 


Pièce de Fabienne Galula 
Montée par Jean-Philippe Azéma 
avec Christophe CORSAND ou Julien RATEL,Ludivine de CHASTENET ou Audrey BERTHEAS, Fabrice FELTZINGER ou Emmanuel DONZELLA et Fabienne GALULA ou Pauline GUIMARD

En Bref : pas la comédie de l'année mais un bien agréable moment

C'EST OU C'EST QUAND ?

Théâtre du CAFE DE LA GARE
Du 1er décembre 2012 au 28 avril 2013

Du mercredi au samedi à 20H30
Matinée  le   samedi   à    17H00
Matinée le   dimanche à    15H00
41 Rue du Temple  75004 Paris
Métro Hotel de Ville, Rambuteau ou Châtelet.

Vue le 15 août 2012 au Théâtre Michel


dimanche 23 décembre 2012

LE RETOUR

UN RETOUR DÉRANGEANT

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UN PINTER TRÈS NOIR

Terry revient dans sa famille 6 ans après avoir quitté la maison. Il vient présenter sa femme Ruth à son père, Max, son oncle Sam et ses deux frères Lenny et Joey. Comment va-t-elle s'intégrer dans cet univers masculin où plane l'ombre de la mère ?


L'oeuvre de Harold Pinter, Prix Nobel de littérature est sombre. D'une situation banale émerge une atmosphère oppressante et qui semble échapper à toute logique. "Le Retour" s'inscrit dans cet univers si particulier. Quoi de plus naturel que de venir présenter son épouse à sa famille. Teddy lui-même ne se veut-il pas rassurant : 


"TEDDY. Tu te sens nerveuse?
RUTH. Non.
TEDDY. Tu n'as aucune raison de l'être. Ce sont des gens très chaleureux, vraiment. Très chaleureux. Ils sont ma famille. Ils ne vont pas te manger."

Mais comment ne serait-elle pas inquiète en arrivant dans ce monde d'hommes où règne la violence et la rivalité?  Où nulle femme ne semble avoir mis les pieds depuis des années ? Où le patriarche semble imposer sa volonté et sa rancoeur à son frère comme à ses fils ? L'enfant prodige l'est-il vraiment ? Lorsque tout bascule dans l'incompréhensible et l'absurde, pourquoi ces réactions ou absences de réaction ? Pourquoi cette soumission si facile ? Et ce retour n'est-il que celui du fils ou bien celui du passé dans lequel ces hommes semblent englués ?

NOUVELLE TRADUCTION ET CASTING ALLÉCHANT

Philippe Djian signe cette adaptation mise en scène par Luc Bondy, nouveau directeur de l'Odéon. Le casting est alléchant avec notamment Bruno GANTZ (qui fut un étonnant Hitler dans "la Chute") et Emmanuelle Seigner.


Mais celui qui retient l'attention est Micha Lescot qui interprète un Lenny surprenant, et dont le personnage s'étoffe alors que la pièce se déroule.



UNE APPRÉCIATION MITIGÉE

La scénographie est intéressante avec un décor très réussi et une partie de la scène qui avance sur les 4 premières rangées d'orchestre. L'inconvénient étant que lorsque les comédiens jouent sur cette avancée les balcons n'entendent plus rien, l'acoustique de la salle n'étant pas pensée pour cet effet scénique. Ainsi les dernières paroles de Max sont-elles perdues pour une partie du public. Dommage.


La mise en scène portée aux nues par certaines critiques ne permet pas toujours aux comédiens d'être linéaires.  Les cris sont hurlés au point de devenir incompréhensibles parfois, la pièce peine à démarrer et est coupée dans son élan par l'entracte. Emmanuelle Seigner est irrégulière dans son jeu, et Jérôme Kirchner, par ailleurs très bon, semble trop tôt résigné.



Si j'ai apprécié globalement l'ensemble, je ressors avec beaucoup d'interrogations. La critique de Sarah Gandillot pour le Huffington Post résume parfaitement mon ressenti avec des mots que je ne sais pas trouver. La fin nous laisse avec plus d'interrogations que de réponses



Bref : intéressant mais pas génialissime

La Salle : magnifique et confortable. Installée au premier rang du 1er balcon, sur un siège un peu haut mais avec une vue impeccable sur la scène.

C'EST OU ET QUAND

C'était à l'Odéon, Théâtre Européen jusqu'au 23 décembre 2012


mardi 18 décembre 2012

LE REPAS DES FAUVES

UN DÎNER PRESQUE PARFAIT

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UNE SOIRÉE DANS LA FRANCE OCCUPÉE

Un soir de 1942, dans la France occupée. 7 amis se préparent à fêter l'anniversaire de leur hôte. Mais au pied de l'immeuble deux officiers allemands sont abattus. En représailles la Gestapo décide de prendre deux otages dans chaque appartement de l'immeuble.

Reconnaissant en la personne du propriétaire l'appartement le libraire qu'il fréquente souvent,  et pour garder des rapports cordiaux avec lui, le Commandant laisse au convives le temps du repas pour choisir eux-mêmes les deux otages qui l'accompagneront.


UN TEXTE QUI INTERPELLE

Le décor réaliste nous plonge dans l'atmosphère tendue de cet appartement dans lequel, pendant deux heures, les occupants vont se livrer à un jeu de massacre. C'est toute la bassesse et la lâcheté de l'âme humaine qui va se donner en spectacle. A l'heure du choix nul besoin des hommes de la Gestapo pour se fusiller les uns les autres.


On ne sort pas indemne de la salle tant la pièce ne laisse personne indifférent. Cette troupe de jeune comédiens, sans tête d'affiche connue, m'a séduite par la précision de son jeu. Tous sont justes, sans jamais tomber dans la caricature.


L'auteur nous confronte à une situation que chaque spectateur aurait pu connaître. On rit souvent, mais on rit jaune en se surprenant à se demander pourquoi le rire a surgit et quelle aurait été notre propre attitude dans un tel contexte.

REMARQUABLE ADAPTATION

Cette pièce de Vahé Katcha écrite en 1960 a été adaptée au cinéma en 1964 par Christian Jaque. Le film a vieilli  Cette adaptation de Julien Sibre donne un nouveau souffle à ce jeu de massacre, avec une utilisation maîtrisée du virtuel dans la mise en scène. 

La première représentation a eut lieu en septembre 2010 au Théâtre Michel, avant de partir en tourné en France, Belgique et Suisse. Elle est reprise dans ce même théâtre depuis septembre 2012 et a fêté en novembre sa 500ème.

Nommée 4 fois aux Molière 2011 elle a remporté 3 trophées : adaptation, mise en scène et Molière du Théâtre privé.

En bref : un sujet courageux qu'il faut voir.


C'EST OU ET QUAND
Le 21 avril 2013 Salle Jacques Brel à Mantes la Ville
Réservation au 01 30 98 55 49

et au Théâtre Michel
38 Rue des Mathurins
75008  Paris
Du mardi au samedi à 21h, matinées le samedi à 16h30 et le dimanche à 16h

Vu le 22 janvier 2011 au Théâtre Michel
LA SALLE : les rangées du théâtre Michel sont très étroites et les grands seront mal installés. J'avais des places 1ère catégorie et l'on m'avais attribué le premier rang, collé à la scène. En fait une place pour cul-de-jatte et une pour unijambiste. Honteux de mettre ces places en vente. Heureusement nous avons pu nous replier sur les strapontins. Depuis j'hésite longuement avant de me rendre dans cette salle. Préférez les loges.


samedi 15 décembre 2012

RENDEZ VOUS AU GRAND CAFE

JOLIE COMÉDIE ROMANTIQUE

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CORRESPONDANCE ÉPISTOLAIRE DES TEMPS MODERNES

Une erreur d'adresse mail met Emmi et Léo en contact. C'est le début d'une relation que se construit sur ce que chacun veut bien révéler à travers cette échange de mails : elle est mariée et conçoit des sites sur internet. Il est psychologue du langage et se remet difficilement d'un chagrin d'amour.

Progressivement, malgré eux, une relation étrange s'installe, le besoin d'avoir des échanges, le manque lorsque l'un des deux est silencieux. Est-ce le début d'une histoire d'amour ?

BELLE ADAPTATION

La pièce est une adaptation par Ulrike ZEMME du livre de Daniel GLATTAUER "Quand souffle le vent du nord".


L'action se situe dans un décor simple, en miroir. Pendant 1h20, Olivier MARCHAL et Catherine MARCHAL vont se parler au travers de leur ordinateur, partager le même espace scénique sans que jamais leurs regards ne se croisent même quand les visages sont à se toucher. Belle interprétation et texte plein d'humour.



Lui coeur blessé et fragile, d'abord ours mal léché va se laisser séduire par cette femme drôle, charmeuse, malicieuse, mais mariée. Elle, la quarantaine installée et tranquille, se livre petit à petit grâce à l'anonymat du mail. Elle joue le jeu de la séduction et découvre qu'elle peut encore séduire. Les deux se construisent chacun un "autre" idéal et idéalisé et redoutent tout en le recherchant l'instant de la rencontre qui pourrait rompre le charme et mettre fin à leur rêve de bonheur ou bien lui permettre de prendre un nouvel essor.

COUPLE A LA SCENE ET A LA VILLE

Olivier MARCHAL quitte les rôles de flics qui ont fait son succès depuis qu'il a quitté la police en 1994 après 14 années à la PJ. Réalisateur, acteur, comédien, il n'a plus à faire la preuve de son talent et est très touchant dans le rôle de Léo. J'avais apprécié sa prestation dans "Pluie d'enfer" à la Pépinière Théatre en 2011.


Catherine MARCHAL, sont épouse à la ville, est une Emma fragile mais légère comme une ballerine, malicieuse, sincère.



Le couple est pour la première fois réunit au théâtre et nous offre une pièce émouvante, délicate, à la mise en scène maîtrisée.

LA SALLE

Nous étions très bien placés à l'orchestre, au centre. Les grands apprécient l'espace pour les jambes entre les rangs. Les fauteuils sont confortables. Un léger bémol : le plan de salle pas suffisamment incliné qui fait qu'il vaut mieux éviter d'avoir un géant devant soi si l'on ne veut pas se tordre de droite à gauche pendant tout le spectacle.

En bref : une comédie délicate.

Désolée, pas de vidéo disponible pour ce spectacle, sauf sur le site du théâtre des Bouffes Parisiens


C’ÉTAIT OU ET QUAND ?


C'était au Théâtre de Bouffes Parisiens. Dernière le dimanche 16 décembre (Irrévocable comme le dit le site du théatre).

Vue le 11 décembre 2012 au Théâtre des Bouffes Parisiens

mercredi 5 décembre 2012

INCONNU A CETTE ADRESSE

UN TEXTE MAGNIFIQUE ET BOULEVERSANT

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UNE CORRESPONDANCE D'AVANT GUERRE

Max Eisenstein et Martin Schulse sont deux amis d'enfance. L'un et juif, l'autre allemand d'origine. Leur amitié est profonde et ils ont une galerie d'art fructueuse à San Francisco. Nous sommes en 1932 et Martin revient en Allemagne avec sa famille. Alors que Hitler s'installe au pouvoir les deux amis correspondent.

19 lettres seront échangées. D'un côté de l'Atlantique le nazisme monte. De l'autre l'affaire prospère mais l'incompréhension, le doute s'installent. La complicité du départ s'effrite jusqu'au moment où l'horreur arrive.

"Inconnu à cette adresse" est l'adaptation d'un livre de Kathrine Kressmann Taylor publié pour la première fois en 1938, un an avant la deuxième guerre mondiale.

QU'AURIONS NOUS FAIT A LEUR PLACE ?

Qui est le bon ? Qui est le méchant ? S'il est tentant de porter des jugements à posteriori, lorsque l'Histoire a été écrite, qui peut dire à coup sûr sans avoir vécu cette époque comment il ou elle aurait agit dans la même situation ? Était il facile, courageux, lâche, de se laisser emporter par le courant et l'idéologie dominante ? Est-il courageux, téméraire, suicidaire de se révolter ? Et lorsque l'impensable se produit, le pardon est-il facile ? La vengeance lui est-elle préférable ?

Ce texte magistral a une résonance très actuelle pour qui sait l'écouter. Une lecture bouleversante qui interpelle, questionne, remet en perspective.

UN PARI DE DISTRIBUTION OSE

Août 2011 Laurent Ruquier acquiert le Théâtre Antoine, en association avec Jean-Marc Dumontet. En Janvier 2012 "Inconnu à cette adresse" est à l'affiche avec une distribution qui changera tous les mois. Ce sont Gérard Darmon et Dominique Pinon qui se lancent en premier, avant la paire Thierry Lhermitte / Patrick Timsit  puis Thierry Frémont / Nicolas Vaude pour finir la saison avec Bruno Solo et Samuel Le Bihan. 

Le succès critique et public est immédiatement au rendez-vous. La rentrée 2012 voit des humoristes prendre le flambeau : Franck Dubosc surprenant aux côtés de Richard Berry en septembre, puis Stéphane Guillon et Gaspard Proust en octobre,  Jean-Paul Rouve et Elie Semoun en novembre. Depuis le 4 décembre le relais est pris par Pascal Elbé et Stéphane Guillon avant de passer le témoin à Charles Berling et Michel Boujenah en février.


Le défi est relevé avec plus ou moins de succès selon les duos mis en scène par Delphine de Malherbe. J'ai vu la pièce une première fois en avril 2012, avec Thierry Frémond et Nicolas Vaude. J'ai aimé au point de vouloir partager ce spectacle avec ma famille et des amis. Si Jean-Paul Rouve était très bon dans le rôle de Martin j'ai été déçue par la prestation d'Elie Seimoun qui même lors de la dernière devait s'appuyer sans cesse sur sa lecture au détriment de l'émotion.

Il n'en demeure pas moins un texte prenant et pour un peu j'aurai envie d'y voir Charles Berling et Michel Boujenah.


J'ai vu le texte pour la première fois entre les deux tours de l'élection présidentielle de 2012, alors que le Front National a atteint 20% des suffrages (40% dans certaines petites communes de campagne). Les mots dits dans ces lettres avaient un écho très particulier. 

REPRISE SAISON 2014/2015

On ne change pas une équipe qui gagne. Après avoir rempli le gymnase du Collège de la Salle dans le Festival Off 2014 à Avignon avec Dominique PINON et Francis LALANNE, reprise pour une troisième saison au Théâtre Antoine à partir du 25 novembre 2014.

Depuis janvier 2012 chaque mois deux comédiens différents reprennent les rôles. Pour commencer cette nouvelle saison ce sont Bruno SOLO et Stéphane GUILLON qui seront sur scène.

En bref : Un texte fort qu'il faut entendre et remettre en perspective. Un pari de distribution récompensé par le succès. A voir et revoir 


C'EST OU ? C'EST QUAND ?

Théâtre ANTOINE
14 boulevard de Strasbourg 75010 Paris
Métro : Strasbourg Saint Denis / Château d'eau

A partir du 25 novembre 2014
Du mardi au samedi à 19




Reprise dans le Festival d'Avignon Off 2014 avec Dominique PINON et Francis LALANNE. S'il n'y avait pas tant d'autres spectacle à découvrir j'y retournerai volontiers.
AVIGNON OFF 2014
Du 5 au 27 juillet 2014 - 20h00
Durée : 1h05

CHALLENGE THÉÂTRE 2014 - LECTURE SPECTACLES - Le blog d'Eimele

Vu le 25 avril 2012 et le 1er décembre 2012
Dernière mise à jour : 21/08/2014

lundi 3 décembre 2012

DES FLEURS POUR ALGERNON

REMARQUABLE PRESTATION D'ACTEUR

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DE L’EXPÉRIMENTATION...

Charlie est balayeur dans une usine. Simple d'esprit il suit des cours de lecture à l'Université, avec Miss Kinnian. Du fait de sa curiosité et de sa volonté malgré son faible QI, il est choisi par le Dr Strauss et le Professeur Nemur pour participer à une expérience : une opération du cerveau qui doit décupler ses facultés mentales comme cela a été le cas pour la souris Algernon.

Charlie accepte. L'opération est un succès et Charlie va découvrir une intelligence à double sens : le savoir mais faire aussi l'apprentissage des relations et des sentiments. Sa progression est fulgurante. Mais l'embellie est éphémère et la descente est encore plus rapide. Comme elle le fut pour sa comparse Algernon sur la tombe de laquelle Charlie va régulièrement déposer des fleurs.

EVEIL DE LA CONSCIENCE

En  ouvrant la porte au savoir Charlie a aussi ouvert la porte des sentiments. Il va faire l'expérience de l'amitié, du savoir vivre, ces faux-semblants, de l'hypocrisie, de la solitude, de l'amour.

L'adaptation de ce roman de science-fiction de Daniel Keyes est sublime. Le décor, les jeux de lumière, les sons le peu d'accessoire nous font passer de l'univers de la recherche à celui plus feutré de Charlie. Le texte est beau, riche, fluide. L'évolution du vocabulaire suit l'évolution des capacités de Charlie qui découvrira les raisons du succès de l'opération, mais aussi celles de son échec, le faisant passer du stade de cobaye à celui d'acteur de la recherche scientifique.

UNE PERFORMANCE D'ACTEUR

Seul en scène Gregory GADEBOIS nous saisis dès les premières secondes dans le rôle difficile de Charlie. Il interprète avec une maîtrise d'une qualité rare et subtile toutes les étapes par lesquels Charlie va passer, de l’ascendance vers une intelligence supérieure au déclin tout en gardant la conscience de ce qu'il lui arrive.

Pendant 1h20 il passe par tous les stades de cette évolution et explore toutes les capacités de son physique, de sa voix, de son allure, de son visage, pour vivre devant nous le terrible destin de Charlie lié à celui d'Algernon.

POUR EN SAVOIR PLUS

Il s'agit d'une adaptation du roman de science-fiction écrit par Daniel Keyes. D'abord publiée en 1959 sous forme de nouvelle, il a remporté le Prix Hugo de la meilleure nouvelle courte en 1960. Le roman a été publié en 1966 et a obtenu le prix Nebula du meilleur roman la même année.

Il existe un film 'Charly", réalisé par Ralph Nelson, sorti en 1968. Cliff Robertson fut Oscar du Meilleur Acteur; (Beaucoup moins fort que l'interprétation de Grégory GADEBOIS - Le film a mal vieilli)

Daniel Keyes a également écrit Les Milles et Unes vies de Mulligan, l'histoire d'un homme souffrant de troubles de la personnalité multiples, qui devrait être bientôt adapté au cinéma. 

C'EST OU ET QUAND ?

Reprise
Théâtre HEBERTOT
Pour 50 représentations à compter du 7 février 2014

76 bis Boulevard des Batignolles - 75009 PARIS


REPRISE AU THEATRE DU PETIT SAINT MARTIN
À partir du 10 janvier 2013

Du mardi au samedi à 21h Le dimanche à 16h30


Studio des Champs Elysées
Jusqu'à 31 décembre 2012 
Dépéchez-vous. 

Vu le 30 novembre 2012 au Studio des Champs Elysées.