UNE FIEVRE QUI ME LAISSE DE MARBRE
L'affiche est belle et prometteuse de la compagnie Les Sentiments Alternés. Quatre courtes pièces de Courteline (mais elles le sont toutes) réunies pour un spectacle sans fil conducteur sinon le parti pris de mise en scène : placer le tout dans les années 1970, disco et chansons populaires à l'appui.
"Gros chagrin" est un dialogue entre deux femmes dont l'une vient de découvrir que son mari la trompe et dont l'autre est au désespoir car elle vient de licencier sa cuisinière. La troupe étant composée de deux garçons et une fille, le choix a été fait de faire interpréter les deux femmes par des travesties tout en paillettes. Si le côté "Cage aux folles" est amusant, l'ensemble donne un goût d'inachevé.
Avec "Ma petite sœur" on change de registre. Un professeur de français pédant fait passer un test à une élève de cinquième, s'attardant sur la première phrase du "Chêne et le roseau" de Jean de la Fontaine.
La troisième pièce, "Le gora", met en scène, sur fond de "Véronique et Davina", un couple dont l'épouse niaise veut accueillir un chat, donnant ainsi prétexte au mari à se moquer du manque de culture de sa compagne.
Le spectacle se termine avec "La voiture renversée" qui commence comme un vaudeville (la femme, l'amant potentiel) et se termine en thriller (le mari menaçant l'amant), dévoilant un couple diabolique. Hélas, le diabolique voulu par Courteline ne ressort pas dans la mise en scène.
Les trois comédiens prennent visiblement plaisir à jouer. Malheureusement ce plaisir ne traverse pas le 4ème mur, ou très peu. Très rapidement deux questions me sont venues à l'esprit: 1/ est-ce que le fait de placer l'action dans l'ambiance des années1970 apporte quelque chose au texte ? 2/ Quel est l'intérêt de monter ces textes en 2022. Mes réponses seront peut-être cruelle pour les amateurs du genre : rien et aucun.
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La fièvre Courteline par la compagnie Les Sentiments Alternés
Vu le 27/05/2022 - Vieille Eglise - Maisons Laffitte
POUR UN THEÂTRE SOLIDAIRE
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