LA MAGIE DES VOIX LYRIQUES
Etant quasiment totalement néophyte pour ce qui est de l'opéra, je l'avoue sans honte, je n'ai aucune légitimité pour chroniquer ce genre. Mais l'un des intérêts de ce très beau festival de Maisons Laffitte, est la diversité de la programmation et la possibilité de découvrir des domaines vers lesquels on ne s'aventure pas spontanément.
C'est pour cela que je tiens, par cette courte chronique, a saluer le travail de l'association Artelyria, association créée en 2017 avec pour but de faire connaître l'art lyrique et la musique vocale classique. Les habitués du festival avaient déjà pu la découvrir en 2018 avec "Carmen".
Cette année c'est un opéra baroque de Henry Purcell, "Didon et Enée" qui était présenté. C'est l'histoire d'une union impossible entre Didon, fondatrice souveraine de Carthage, et d'Enée, prince troyen réchappé de la guerre de Troie qui a pour mission de fonder Rome. Une histoire d'amour et de pouvoir, dans laquelle trois sorcières dignes de Shakespeare, jouent les trouble-fête.
Dans un décor plus qu'épuré, Elizabeth Baz met en scène ce drame de la conquête. Un orchestre resserré de 5 musiciens, sous la direction de Jorge Silva au clavecin, et un chœur d'une douzaine de chanteurs sont répartis à cour et à jardin. La mise en scène a fait le choix de ne pas surtitrer cet opéra chanté en anglais.
La magie des voix suffit au spectateur pour être sous le charme. Et tout particulièrement par la beauté et par les grandes qualités vocales et dramatiques d'Irina Golovina, mezzo-soprano qui est une Didon superbe de grâce et de dignité, et de Marguerite Berger, magnifique Belinda, sœur et confidente de Didon.
Une très belle et agréable entrée dans le monde de l'opéra baroque.
Didon et Enée, de Henry Purcell, mise en scène Elisabeth Baz, avec Irina Golovina, mezzo-soprano, Marguerite Berger, soprano, Côme Monrozier, baryton, Florine Millon, mezzo-soprano, Siona Ciotta, alto, Anne Guillerand, soprano, Flore Skaza, mezzo-soprano, Florent Kieffet, ténor, Jorge Silva, clavecin et direction, Bertrand Wigniolle, premier violon, Naoko Callet-Nakatani, deuxième violon, Emmanuel Girard, alto, Clément Caillol, violoncelle, et les chanteurs d'Artelyria pour le chœur.
Ce spectacle a obtenu le Coup de Cœur du Jury du 30e Festival de Maisons Laffitte
Vu le 28/05/2022 - Salle Malesherbes - Maisons Laffitte
POUR UN THEÂTRE SOLIDAIRE
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