LA RENCONTRE
Le regard de Corine
Un homme, d'un certain âge, attend son train. Pour tromper l'ennui il observe une jeune femme, seule, qui elle aussi attend son train. Il s'amuse à la deviner.
Il est écrivain, a eu le prix Goncourt il y a longtemps, depuis il est en manque d'inspiration.
Il voit là l'occasion d'un début d'histoire, d'une ébauche de livre. Il écrit alors un article sur Colette, qu'il surnomme Madeleine (comme celle de Brel), qu'il publie sur les réseaux sociaux. Il décrit sa vulnérabilité, sa fragilité.
La découverte de ce texte par la jeune femme va l'émouvoir, la bouleverser au point de vouloir retrouver l'auteur.
Il voit là l'occasion d'un début d'histoire, d'une ébauche de livre. Il écrit alors un article sur Colette, qu'il surnomme Madeleine (comme celle de Brel), qu'il publie sur les réseaux sociaux. Il décrit sa vulnérabilité, sa fragilité.
La découverte de ce texte par la jeune femme va l'émouvoir, la bouleverser au point de vouloir retrouver l'auteur.
Elle débarque alors chez lui. Elle vient chercher son étreinte, non pas comme celle que pourrait lui donner « un mâle », mais celle empreinte de tendresse paternelle.
Ils se rencontrent, se racontent, partagent leur solitude respective .
Ils se rencontrent, se racontent, partagent leur solitude respective .
Les comédiens nous entraînent dans cette histoire où se superposent les personnages : Monsieur Brémont, l'écrivain avec le père gâteux, Madeleine/ Colette avec Solange la fille de cet homme. En un rien de temps, avec habileté et finesse, ils se glissent dans la peau de l'un ou de l'autre.
Cette dynamique est accentuée par le décor, ingénieux, fait de deux panneaux qui pivotent, qui en un tournemain nous situe dans la gare, chez cet écrivain, chez Colette ou encore à l’hôpital.
Au fil du déroulé de la pièce, la relation entre les deux personnages s'intensifie. De confidents, ils deviennent complices, complices dans l'écriture de ce livre où se mêle leur propre histoire. Cet ouvrage élaboré à quatre mains deviendra un prétexte à la continuité de leur connivence, homme – femme, père – fille.
Henri Courseaux, l'auteur de cette pièce, et l'interprète du rôle de l'écrivain, s'amuse à brouiller les pistes. Qui écrit quoi et sur qui ? A la fin, Colette nous renseigne sur ce point.
On sort de cette pièce avec la sensation d'avoir perdu le fil de l'histoire à un moment, et avec l'envie de la revoir pour s'en imprégner à nouveau.
Tendresse à quai
de Henri Courseaux
Avec Henri Courseaux et Marie Frémont
Scénographie Stéphane Cottin
Musique et univers sonores : Fred Costa et Frédérique Minière
Tendresse à quai
de Henri Courseaux
Avec Henri Courseaux et Marie Frémont
Scénographie Stéphane Cottin
Musique et univers sonores : Fred Costa et Frédérique Minière
C'EST OU ? C'EST QUAND ?
C'était au Studio Hébertot
78 bis Boulevard des Batignolles 75017 Paris
du 29/08/18 au 18/11/18
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