jeudi 10 mars 2016

TRAINE PAS TROP SOUS LA PLUIE

DRÔLE, TOUCHANT, AUTHENTIQUE
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Chaque soir depuis le 8 mars 2016 et jusqu'au 24 avril 2016 Richard BOHRINGER retrouve la scène du Théâtre de l'Atelier qu'il occupait il y a quelques semaines avec sa fille pour J'AVAIS UN BEAU BALLON ROUGE. Mais cette fois-ci c'est pour nous parler de lui, de sa vie, de ses passions, de ses coups de cœur, de ses coups de gueule, de sa vie, de la vie. Conteur de la vie. Poète. Âme sensible qui se livre en toute liberté, et en toute humilité, avec une générosité rare, si rare. 

Chaque soir il attrape la scène et le public par sa présence, sa voix, sa sincérité, son authenticité. Armé de ses deux carnets il y pioche tout au long de la soirée des textes, ses textes ("C'est beau une ville la nuit" et "Traîne pas trop sous la pluie"), et nous livre dans une atmosphère de grande intimité, ses mots pour nous retracer quelques souvenirs, nous faire cadeau de quelques pages de son écriture si poétique. Entre chaque texte un espace d'improvisation, espace de liberté, un échange avec le public. Quelques minutes pour livrer une anecdote sur ses amis qui lui ont gardé une place là-haut (mais le plus tard possible), pour évoquer les femmes, l'alcool, la vie et la mort, les enfants, le père, la mère, l'amour. Nous sommes ivres. Ivres de ses mots.

Il nous convie à un voyage dans sa mémoire, nous invite à lâcher le présent pour le suivre dans les méandres de ses pensées comme nous pourrions le suivre sur les méandres d'un fleuve du Sénégal, ou des pistes de cette Afrique qui lui tient tant à cœur et qui aujourd'hui lui manque tant. Une émotion à fleur de peau qui nous prend le cœur et les tripes, qui nous fait rire et sourire, qui nous transporte et nous bouleverse

Ce soir-là nous avons côtoyé un boxeur, fait cadeau à une sublime beauté noire américaine d'un pull-over tricoté par une grand-mère, accompagnés le poète dans son amour des mots, salué Roland Blanche, Jacques Villeret, Mocky et tous les autres, dit adieu au fidèle compagnon que fut l'alcool, rencontré le Grand Singe, etc.

Ce n'est pas de fragments d'une vie qu'il nous fait cadeau chaque soir. Car des vies il en a déjà vécu plusieurs. Il en a mené des combats, aimé des femmes, il en a fait des virées avec ses copains la plupart déjà partis. S'il remonte sur scène pour ses 30 représentations exceptionnelles c'est autant par plaisir que par défi. Et pour nous spectateur c'est un pur moment de bonheur.

En bref : un moment de pure émotion. Un temps suspendu à la magie des mots d'un poète d'une sensibilité et d'une générosité extrême. Merci Monsieur BOHRINGER pour ce cadeau que vous nous faites. C'est beau, tout simplement beau, un poète qui aime la vie.

Et quoi de mieux que ses mots pour dire ce plaisir ?

"Je ne suis pas un gars de la syntaxe. Je suis de la syncope.

Du bouleversement ultime.
Je me fous du verbe et de son complément.
Faut pas faire le malin avec les mots. Faut les aimer.
Ca file du bonheur les mots"

Richard Bohringer

C'EST OU ? C'EST QUAND ?
1 Place Charles Dulin 75018 Paris
Métro Anvers ou Abbesses

Du 8 mars au 24 avril 2016
Du mardi au samedi à 19h00
30 représentations exceptionnelles



Crédit photo @Alain Rousseau

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