jeudi 16 avril 2015

ANCIEN MALADE DES HOPITAUX DE PARIS - RENCONTRE

DANIEL PENNAC ET OLIVIER SALADIN

PETITE RENCONTRE ENTRE AMIS


Ce vendredi 10 avril 2015 j'ai eu la chance d'être invitée à une rencontre avec Daniel PENNAC et Olivier SALADIN pour qu'ils parlent à quelques blogueurs de leur spectacle actuellement à l'affiche du Théâtre de l'Atelier : ANCIEN MALADE DES HOPITAUX DE PARIS.

C'est au dernier étage du théâtre que le petit groupe de blogueurs est installé. Si nous sommes curieux de la suite, l'auteur et le comédien le sont encore plus et Daniel PENNAC ne tarde pas à nous interroger sur notre petit monde de la twitto/blogosphère qui vient à leur rencontre, bien différent de celui des journalistes et critiques professionnels. Ni l'un ni l'autre n'a de compte Facebook ou Twitter comme le fait remarquer l'une d'entre nous et pour peu nous nous lancerions bien dans une initiation à la pratique des réseaux sociaux.

Mais je m'égare. Revenons au sujet de cette rencontre. ANCIEN MALADE DES HÔPITAUX DE PARIS. Un titre qui intrigue, qui suscite la curiosité. Cela ne vous rappelle pas quelque chose ? Pensez-y la prochaine fois que vous irez consulter un médecin. Généraliste ou spécialiste, regardez bien sa carte de visite ou sa plaque à l'entrée de l'immeuble. Daniel PENNAC a écrit cette histoire en 2002, à l'occasion de la seule commande qu'il ait jamais accepté, celle-ci faite par l'Internat de Paris pour son 200ème anniversaire. (Hé oui, le principe de l'internat en médecine est aussi née dans le cerveau de Napoléon Bonaparte, quelque part entre le Code Civil et Austerlitz). Ayant de nombreux amis médecins ou chirurgiens il a saisi cette occasion pour rendre hommage, à sa manière, à ces hommes et femmes dont il loue par ailleurs l'héroïsme. Le roman raconte une folle nuit aux urgences au cours de laquelle le Docteur GALVAN va se confronter à toutes les spécialités tout en n'ayant qu'une chose en tête : la construction de sa carte de visite. Au passage, jetez un coup d'oeil à celle de l'auteur.

Le passage du roman à la pièce de théâtre s'est fait sur l'impulsion de François MOREL. Et son ami de longue date Olivier SALADIN n'a pas hésité une seconde. Lui qui avait le rôle du raisonneur et de l'homme de la précision dans les DESCHIENS dit du roman d'origine qu'il est "proche du théâtre et laisse de la liberté au comédien". D. PENNAC reconnait que c'est la première fois qu'il n'est pas déçu par l'adaptation théâtrale d'un de ses textes tout en n'étant pas intervenu dans la mise en scène de Benjamin GUILLARD.


Il y a un grande complicité entre l'acteur et l'auteur qui visiblement on eut beaucoup de plaisir à travailler sur ce spectacle même si Daniel PENNAC n'est pas intervenu dans cette adaptation. Il y a une symbiose telle que les deux s'amusent à parsemer la rencontre de citations ou de références au texte du spectacle. Un délice.

Tous deux disent devoir au hasard et aux rencontres le fait d'être ce qu'ils sont aujourd'hui. C'est en cherchant un "loisirs de qualité" pour occuper son temps libre au retour du service militaire, entre boulots de dépannage, entre hôpital et carrosserie, qu'Olivier SALADIN est tombé dans le théâtre. Une opportunité de rôle, le Théâtre des deux rives à Rouen, une rencontre avec François MOREL, avec Jérôme DESCHAMPS, puis un parcours qui s'est construit au fil des opportunités. "J'aime être désiré. Je n'aime pas le pied dans la porte " dit-il. Pas de plan de carrière et pas de regret non plus. "Comme acteur je suis devenu".

Daniel PENNAC lui me laisse avec une petit frustration : quelle aurait été la suite des Trois Mousquetaires sous sa plume ? Parce que c'est à l'ennui de l'internat et à l'interdiction de lire qui était faite aux pensionnaire qu'il doit d'être devenu écrivain par destination plus que par vocation. Le soir il s'endormait sur ses lectures interdites, et le lendemain en classe, ne pouvant attendre le soir de retrouver son livre pour en connaître la suite, il l'écrivait. Je donnerai cher pour un des ces carnets de jeunesse.

Ce qui est certain c'est qu'il est heureux pour le spectateur que ces deux talents se soient trouvés. Car cette adaptation est une vraie réussite. Et en attendant que dans un futur billet je vous en dise plus sur mon ressenti de ce spectacle, qui est un vrai coup de coeur, ne ne peux que vous inviter à vous rendre Place Charles Dullin pour applaudir le fruit de la rencontre de ces deux talents facétieux.

Merci à Daniel PENNAC et Olivier SALADIN pour leur disponibilité, au Théâtre de l'Atelier pour l'accueil et à Laetitia HEURTEAU pour l'organisation de cette très sympathique rencontre.


ANCIEN MALADE DES HOPITAUX DE PARIS
Théâtre de l'Atelier
1 Place Charles Dullin
Reprise du 23 février au 20 mars 2016 
du 21 mars au 6 juin 2015
Du mardi au samedi à 21h - Dimanche 15h


Le livre est publié chez Gallimard / Collection Folio

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