mercredi 19 juin 2013

LE HORLA - Cie DRAMATICULES

VOYAGE DANS LA FOLIE

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CONTE FANTASTIQUE

" C'est une œuvre d'imagination qui frappera le lecteur et lui fera passer plus d'un frisson dans le dos car c'est étrange. " Guy de Maupassant. Ainsi Maupassant présente-t-il lui-même ce récit d'un homme qui plonge dans la folie.


Le Horla est le titre de deux nouvelles fantastiques de Maupassant, l'une publiée en 1886 dans un quotidien, l'autre en 1887 dans un recueil de nouvelles.



Écrite sous la forme d'un journal intime, le narrateur, un oisif de province, y rapporte l'étrange mal qui le gagne et progresse en quelques semaines. Il y décrit un être invisible qui peu à peu semble s'emparer de son corps et de son âme, qu'il tente vainement de fuir, et qui progressivement le fait basculer dans la folie.



BELLE PRESTATION D'ACTEUR

La Compagnie des Dramaticules présente un spectacle cohérent et une belle prestation d'acteur pour Jérémie Le Louët. Seul en scène avec peu d'accessoires et surtout une mise en lumière recherchée, il captive par la belle montée de la folie qui gagne le personnage. Après un début déroutant on remonte le temps, lequel se met à déraper, reflet de l'esprit tourmenté de celui qui nous raconte son malaise, ses doutes, son cauchemar, alternant récit, conférence et rêveries.


La mise en lumière particulièrement soignée crée une ambiance surnaturelle, étrange et nous plonge à l'intérieur de ce cerveau qui perd le contrôle. Nous sommes au cœur de la vision du narrateur, embarqué avec lui dans cette aventure fantastique qui nous fait perdre  tout comme au personnage, la notion du temps, de l'espace, de la réalité. Ce sentiment est renforcé par l'usage de la répétition, du texte qui revient en boucle au risque de perdre le spectateur.



Il est dommage que le fond sonore se fasse parfois trop présent au détriment de la voix de J. Le Louët. Ce dernier module ses rythmes, sa diction, ses expressions dans une parfaite maîtrise de la langue au service d'un très beau du texte. J'ai toutefois été surprise par la suppression de 3 passages qui me semblaient importants dans la nouvelle : le récit des croyances surnaturelles par le prêtre, la séance d'hypnose à Paris, et l'escapade à Rouen où le narrateur est rattrapé par le Horla


Note de metteur en scène :
« Le Horla, c’est le protagoniste qui ne se reconnaît plus.
Le horla, C’est l’autre, l’étranger […].
Le Horla, c’est nous, l’Homme du présent, disséquant l’Homme du passé terrifié de son avenir. »

J. Le Louët


En bref : une belle prestation

C'EST OU ? C'EST QUAND

Pour les dates de tournée consulter le site de la Compagnie des Dramaticules en cliquant ici


EXTRAIT VIDEO EN CLIQUANT ICI



Vu le 17 mai 2013 - la Nacelle / Aubergenville

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