UN DUO D'UNE GRANDE SENSIBILITÉ
La jeune femme parle de séduction et d'amour, lui parle de récompense et de billets de vingt. Ces deux-là peuvent-ils se comprendre ? Béatrice impose à Jean trois épreuves pour révéler le prince charmant qui sommeille - peut-être ! - en lui. (extrait du dossier de presse).
ENTRE JEU ET RÉALITÉ
Il arrive essoufflé à la porte de cet appartement du 33e étage. Béatrice, la jeune femme qui lui ouvre la porte se prétend riche héritière. Jean est chasseur de primes et ne tarde pas à venir à bout des trois épreuves qu'elle lui impose : l’intéresser, l'émouvoir, la séduire. Passé la fascination, l'émotion et la séduction une autre partie s'engage. Béatrice retient Jean prisonnier dans cet appartement de cette tour fantôme. S'engage alors un duel où les deux vont tenter d'inventer l'amour en mettant en scène les moments d'une vie de couple. Ils basculent entre réalité et fiction et balaient ce qui pourrait être leur vie : l'usure du quotidien, les confidences, les disputes, les réconciliations. A ce jeu du "faisons comme si" ils livrent alors bien plus d'eux-même qu'ils ne le voulaient. Mais cela suffira-t-il à créer les conditions de l'épanouissement de l'amour ?
Dans la première partie Béatrice semble mener la danse tandis que Jean multiplie les artifices pour gagner les défis. Dans la seconde les résistances finissent par tomber, révélant les vérités et les blessures de ces deux êtres solitaires en manque d'amour et dans l'impossibilité de le laisser éclore tant ils ont peur d'aimer.
La mise en scène de Jean-François Lecomte et Pierre-Olivier Scotto est rythmée, dosant avec efficacité les moments intenses en énergie ou en émotion. Jean-François Lecomte, qui a déjà démontré par le passé dans ce festival (et ailleurs) ses grandes qualités de comédien, est éblouissant dans le rôle de Jean. Tout à tour déterminé, rusé, séduisant, violent, attentif, brusque, sensible il déploie une large palette d'émotions. S'il domine la pièce sa partenaire Marie Lardanchet n'est pas en reste. Elle est une Béatrice d'une grande justesse, énergique comme un ouragan mais aussi fragile et sensible.
En bref : En ce dernier jour de compétition le Festival nous offre une très belle mise en scène du texte de la québécoise Carole Fréchette, portée par deux admirables interprétes. Du beau théâtre
Jean et Béatrice, de Carole Fréchette, mise en scène Jean-François Lecomte et Pierre-Olivier Scotto, avec Jean-François Lecomte et Marie Lardanchet
LA COMPAGNIE
Théâtre sur Cour est né en 2008 et s'appuie sur de solides comédiens expérimentés et récompensés à de multiples reprises. La compagnie s'attache à produire des textes souvent contemporains qui fédèrent les comédiens sur l'humanité qui s'y cache pour en révéler la complexité et la richesse.
Retrouvez toute l'actualité de la compagnie sur son site en cliquant ICI
C'EST OU ? C'EST QUAND ?
Festival de Maisons-Laffite
Vieille Eglise
Samedi 12 mai 2018 - 17h30
POUR UN THÉÂTRE SOLIDAIRE
On ne peut pas parler du Festival de Théâtre de Maisons-Laffite sans parler de PSE - Pour un sourire d'enfant. Association d'intérêt général, reconnue de bienfaisance, apolitique et non confessionnelle, PSE défend les Droits des Enfants.
Depuis 20 ans elle agit au Cambodge pour sortir les enfants de l'extrême misère et les mener jusqu'à un métier. Reconnue par les autorités cambodgiennes, l'Association intervient dans le respect du pays, en collaboration avec les cambodgiens. Elle est lauréate du Prix des Droits de l'Homme de la République Française.
La famille Biessy et l'équipe du Festival soutiennent son action depuis de nombreuses années. Si le Festival ne sert pas à lever des fonds pour l'association PSE c'est néanmoins pour moi une occasion idéale de signaler son action et de vous inviter, si vous souhaitez participer à cette aventure, à faire un don en cliquant ICI
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