ÉMOUVANTE ÉVOCATION D'UNE REINE CONTROVERSÉE
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16 Octobre 1793
Dans quelques heures la lame de la guillotine mettra un terme à un destin de femme. Dans sa cellule de la Conciergerie Marie-Antoinette vient de prendre connaissance du jugement du Tribunal Révolutionnaire qui vient de condamner à mort "la Veuve Capet". Digne jusqu'à la dernière minute elle adresse une dernière lettre à Madame Elizabeth, la sœur du Roi, qui s'occupe de ses enfants. Réfutant les accusations lancées contre elle que le peuple avait nommé "l'Autrichienne" ou "l'étrangère", c'est la lettre d'une mère qui dit adieu à sa famille, et qui, loin du portrait qu'en avait fait le Tribunal, elle lance un message de paix et de tolérance : "Que mon fil n'oublie jamais les derniers mots de son père que je lui répète expressément : qu'il ne cherche jamais à venger notre nom."
Le spectacle nous emmène pendant une heure aux côtés de la dernière Reine de France. Suivant le fil de sa correspondance comme un journal elle nous entraîne dans ses souvenirs. Nous la rencontrons alors qu'elle a tout juste 14 ans et qu'elle épouse le Dauphin. Petite fille qui quitte sa mère, l'impératrice Marie-Thérèse, et ses frères et sœurs, elle est dépouillée à la frontière de tout ce qui fait son identité, mise à nu pour endosser son destin de future Reine de France. Bien que préparée à ce rôle c'est dans la solitude qu'elle découvre la cour du Roi de France (Louis XV, qu'elle appelle Papa-Roi) et son protocole si strict. L'adolescente subit l'absence d'intimité, notamment lors de sa nuit de noce, la rigidité de vie de la cour (irrésistible description de la journée type d'une reine), l'affront de courtisanes et de la favorite du Roi. C'est encore une enfant lorsqu'elle arrive à Versailles. une adolescente mariée qui attendra 8 ans avant que son époux ne le devienne vraiment.
Au cours de cette dernière heure l'esprit de ceux et celles qui ont marqué son parcours solitaire l'aident à affronter sa peur. Lui reviennent les conseils d'une mère, l'amitié d'une dame de compagnie, le mépris d'un Cardinal et des Ministres, la complicité d'une couturière, le vent de liberté du Trianon, le rêve d'amour d'un ambassadeur, les joies de la maternité, la solitude encore et toujours, jusque dans les derniers mois.
L'inconfort de la petite salle en sous-sol du théâtre des Déchargeurs se prête à merveille au projet. Une vingtaine de sièges plus ou moins stables, tassés au pied d'un escalier, les murs de pierres inégales, une porte en fer. Un espace restreint qui nous fait partager l'inconfort des dernières heures de la reine. La scène minuscule est le reflet de cette cellule froide et bruyante.
Bunny GODILLOT rentre dans la peau de cette femme condamnée. Tout en égrainant ces souvenirs elle nous donne en partage la solitude de l'adolescente, ses questions et ses doutes lorsqu'elle devient femme, reine, mère. Elle nous live le portrait d'une jeune femme enfermée dans une étiquette, qui n'aspire qu'à la liberté et contourne les règles pour gagner quelques instants d’insouciance. Cette reine décrite comme frivole, traîtresse à la patrie française, et telle une égoïste qui ne pensaient qu'aux plaisirs des soirées parisiennes et de son domaine de Trianon nous est ici montrée comme une enfant fragile, une adolescente perdue, une jeune femme éprise de liberté et de joie de vivre mais aussi consciente de son rôle de Reine du plus beau royaume d'Europe et pas si indifférente que cela au sort de son peuple. Une mère qui aimait profondément ses enfants et une épouse qui avait de l'affection pour celui auquel elle avait été donnée. Une reine qui aimait la culture, pouvait être généreuse, était parfois gaie, souvent nostalgique. Une image éloignée de celle que nous laisse l'histoire ou certains partis pris de cinéma. Et nous découvrons une femme au destin unique et tragique, plongée dans un siècle qui connut une remise en cause complète de sa société, comme aucune autre époque ne semble l'avoir connu en Europe.
En bref : Bunny GODILLOT nous livre une Marie-Antoinette empreinte de douceur, de sensibilité, d'humour, de générosité, de force. Une image différente de celle que nous a laissée l'histoire. Un destin de femme animée des sentiments qui font des êtres humains, petits ou grands, des êtres vivants parfois dépassés par leur environnement et le cours de l'Histoire.
C'EST OU ? C'EST QUAND ?
DE PRINCESSE A REINE DU PLUS BEAU ROYAUME D'EUROPE
Le spectacle nous emmène pendant une heure aux côtés de la dernière Reine de France. Suivant le fil de sa correspondance comme un journal elle nous entraîne dans ses souvenirs. Nous la rencontrons alors qu'elle a tout juste 14 ans et qu'elle épouse le Dauphin. Petite fille qui quitte sa mère, l'impératrice Marie-Thérèse, et ses frères et sœurs, elle est dépouillée à la frontière de tout ce qui fait son identité, mise à nu pour endosser son destin de future Reine de France. Bien que préparée à ce rôle c'est dans la solitude qu'elle découvre la cour du Roi de France (Louis XV, qu'elle appelle Papa-Roi) et son protocole si strict. L'adolescente subit l'absence d'intimité, notamment lors de sa nuit de noce, la rigidité de vie de la cour (irrésistible description de la journée type d'une reine), l'affront de courtisanes et de la favorite du Roi. C'est encore une enfant lorsqu'elle arrive à Versailles. une adolescente mariée qui attendra 8 ans avant que son époux ne le devienne vraiment.Au cours de cette dernière heure l'esprit de ceux et celles qui ont marqué son parcours solitaire l'aident à affronter sa peur. Lui reviennent les conseils d'une mère, l'amitié d'une dame de compagnie, le mépris d'un Cardinal et des Ministres, la complicité d'une couturière, le vent de liberté du Trianon, le rêve d'amour d'un ambassadeur, les joies de la maternité, la solitude encore et toujours, jusque dans les derniers mois.
TOUCHANT PORTRAIT D'UNE REINE MÉCONNUE
Ce projet Bunny GODILLOT l'a mûri pendant 10 ans. C'est d'abord sous l'impulsion Evelyne LEVER, historienne spécialiste de Marie-Antoinette, qu'elle s'est intéressée à cette reine, que les Français ont aimée avant de la détester. Puis l'Association Marie-Antoinette, qui entretient le souvenir de la reine, lui a permis d'accéder à sa correspondance. Une mine d'or dans laquelle la comédienne a puisé pour construire un spectacle très réussi, appuyé par la musique de Dominique PROBST, mis en scène avec sobriété par Catherine CHEVALLIER.L'inconfort de la petite salle en sous-sol du théâtre des Déchargeurs se prête à merveille au projet. Une vingtaine de sièges plus ou moins stables, tassés au pied d'un escalier, les murs de pierres inégales, une porte en fer. Un espace restreint qui nous fait partager l'inconfort des dernières heures de la reine. La scène minuscule est le reflet de cette cellule froide et bruyante.
Bunny GODILLOT rentre dans la peau de cette femme condamnée. Tout en égrainant ces souvenirs elle nous donne en partage la solitude de l'adolescente, ses questions et ses doutes lorsqu'elle devient femme, reine, mère. Elle nous live le portrait d'une jeune femme enfermée dans une étiquette, qui n'aspire qu'à la liberté et contourne les règles pour gagner quelques instants d’insouciance. Cette reine décrite comme frivole, traîtresse à la patrie française, et telle une égoïste qui ne pensaient qu'aux plaisirs des soirées parisiennes et de son domaine de Trianon nous est ici montrée comme une enfant fragile, une adolescente perdue, une jeune femme éprise de liberté et de joie de vivre mais aussi consciente de son rôle de Reine du plus beau royaume d'Europe et pas si indifférente que cela au sort de son peuple. Une mère qui aimait profondément ses enfants et une épouse qui avait de l'affection pour celui auquel elle avait été donnée. Une reine qui aimait la culture, pouvait être généreuse, était parfois gaie, souvent nostalgique. Une image éloignée de celle que nous laisse l'histoire ou certains partis pris de cinéma. Et nous découvrons une femme au destin unique et tragique, plongée dans un siècle qui connut une remise en cause complète de sa société, comme aucune autre époque ne semble l'avoir connu en Europe.
En bref : Bunny GODILLOT nous livre une Marie-Antoinette empreinte de douceur, de sensibilité, d'humour, de générosité, de force. Une image différente de celle que nous a laissée l'histoire. Un destin de femme animée des sentiments qui font des êtres humains, petits ou grands, des êtres vivants parfois dépassés par leur environnement et le cours de l'Histoire.
C'EST OU ? C'EST QUAND ?
Le 14 décembre 2015 à 20h - Quai de Bercy dans le cadre du Festival 12x12
Accompagnée d'une performance plastique de NIBOZ "Facettes et fantasmes".
Toutes les information sur le Festival 12x12 en cliquant ICI
Le Festival 12x12 proposera du 12 au 24 décembre 2015 12 regards d'artistes sur la société.
3 Rue des Déchargeurs 75011 PARIS
Métro : Chatelet
Les mercredis et vendredi à 19h30 - jusqu'au 4 septembre 2015
Crédit photo @Art Us
Mise à jour du 08/12/2015
Mise à jour du 08/12/2015
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