MAGIE DES MOTS****
La scène s'ouvre sur une scène hivernale. Assise dans la neige, une petite fille semble transformée en statue de glace. Arrive un garçon. C'est Gavroche, descendu de sa barricade. Réalisant que la petite fille est encore vivante il va être touché par la fragilité, la détresse et la force de cette enfant de 8 ans, orpheline, abandonnée dans les rues de la ville où passé 6 ans tu ne fais plus pitié à personne.
Elle lui rappelle cette petite vendeuse d'allumettes d'une histoire qu'on lui racontait lorsqu'il était enfant. Elle reconnait Gavroche, connait son destin car il est inscrit dans le livre qu'elle garde avec elle, son trésor, seul souvenir de sa grand-mère défunte.
Le pari est audacieux de faire se rencontrer ces deux personnages de la littérature, qui ses ressemblent tant. Pari relevé haut la main par la Compagnie Premier Acte. On retrouve dans ce spectacle tout ce qui fait le charme de leur travail.
Cette fois encore la magie de Sarkis Tcheumlekdjian opére, l'esthétisme du décor, des lumières, des costumes. On retrouve la fidèle narratrice qui ici semble veiller sur ces deux orphelins, ces enfants dont "le poète veut qu'ils soient innocents".
En bref : En s'appuyant sur les personnages de Victor Hugo et d'Anderson, la Compagnie Premier Acte questionne la condition des enfants, ici ou ailleurs, hier, aujourd'hui ou demain. Un spectacle d'une grande qualité en tous points.
La dernière allumette - la lumière des misérables, d'après Victor Hugo et Hans Christian Andersen, mises en scène Tarkis Tcheumlekdjian, avec Deborah Lamy, Alice Perrier, Inès Plancher, lumière Laetitia Bonnet, musique Gilbert Gandil
C'EST OU ? C'EST QUAND ?
Crédit photo : David Anémian
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