jeudi 31 août 2017

CHERI(E), CE SOIR ON VA AU THÉÂTRE !

MARRE DES PROGRAMMES TV ? 

ALLEZ AU THÉÂTRE !



Quand on a la chance d'avoir une offre de spectacles aussi large que celle de Paris (et de la région parisienne) on aurait tort de ne pas en profiter de temps en temps (ou régulièrement) pour changer les soirées en couple ou entre amis. Il est vrai que le cinéma offre aussi un large choix, mais le 7ème art étant plus présent sur les médias et les séances plus nombreuses (quoique) on hésite moins à se rendre dans une salle de théâtre pour une soirée. Pourtant le billet de cinéma est de plus en plus cher pour une qualité qui reste discutable. Alors pourquoi ne pas penser plus souvent au théâtre ? Je vous entends penser "parce que c'est élitiste" ou "je ne sais pas quoi aller voir" ou encore "je n'y connais rien". Essayons de chasser quelques idées reçues


Ce choix très large c'est aussi ce qui rebute parfois les gens que je croise et qui vont rarement ou jamais au théâtre. Comment choisir ? Où réserver ? Comment être sûr de ne pas se tromper ? Bon, réglons tout de suite la question du risque "d'erreur". Comme dans beaucoup de domaines, le risque zéro n'existe pas. S'il n'y a pas de recette pour écrire une chanson et en faire un film à succès, il n'y a pas non plus de recette pour garantir le succès d'une pièce de théâtre. Même les meilleurs peuvent se rater et faire un flop. Une fois que l'on a dit cela on reste avec les affiches vues dans le métro et les pages "spectacles" de votre magazine préféré (certainement peu étayées), et avec un gros doute qui donne envie d'abandonner l'idée pour se diriger vers le cinéma le plus proche. N'abandonnez-pas !  Voici quelques trucs pour trouver le spectacle qui vous fera passer une bonne soirée :

1 - Mais je n'y connais rien au théâtre !


Le théâtre ne se résume pas à Molière ou Racine. Il est d'une très grande diversité. La première chose à faire est de bien définir ce que vous avez envie d'aller voir : une comédie ? un classique ? un texte contemporain ? Un spectacle musical ? Un humoriste ? Le choix dépendra de l'humeur du moment. Et sachez que, hélas, les théâtres n'affichant pas tous "complet", même en vous décidant le jour même vous avez des chances de trouver des places. Appelez le théâtre où rendez-vous le jour même au kiosque Montparnasse ou à la Madeleine pour des billets à -50% pour le soir-même. 


2 - Je ne connais pas les acteurs ?


La tentation est grande de se raccrocher à une tête connue. Mais une tête d'affiche est-elle gage de succès ? Sachez que là réside certainement l'un des plus grands risques de déception et donc d'être dégoûté.e à vie du théâtre. Je vous invite à lire l'article "le syndrome de la tête d'affiche" publié par Aubalcon.fr il y a quelques mois et dont l'argumentaire (hélas) ne se démode pas. Ainsi savez-vous que Edmond, à l'affiche depuis septembre 2016 au Théâtre du Palais-Royal fait salle comble tous les soirs depuis un an sans une seule tête d'affiche dans sa distribution ? Quand à Emmanuel Noblet (photo ci-contre), il fait un carton plein partout où il passe depuis 3 ans. Comme quoi !


3 - Je ne sais pas où trouver des avis ?


Vous pouvez être tenté d'aller voir les avis de spectateurs sur un site spécialisé comme BilletReduc (le plus connu) ou Ticketac. Une lecture attentive des avis et des profils vous incitera peut-être à la prudence. Si votre moteur de recherche préféré ne vous mentionne pas Aubalcon.fr (ce dont je doute), je vous recommande d'aller vous promener sur les pages de ce site fait en toute indépendance par des passionnés de théâtre (et si je vous le recommande ce n'est pas seulement parce que j'y contribue un petit peu). Ici pas de modérateur qui supprime les critiques négatives. Ici ce sont des passionnés de théâtre et de spectacle vivant qui s'expriment librement. Ils vont au théâtre plusieurs fois par semaine et leurs avis sont argumentés. Vous apprendrez vite à les connaître et à repérer ceux dont les goûts se rapprochent le plus des vôtres.


3 - Le théâtre c'est pas pour moi !


Tout le monde trouve son bonheur au théâtre. Il s'adresse à tous les âges, toutes les couches de la société. Dans une salle on trouve des habitués mais aussi beaucoup de nouveaux venus. Suivez aussi la communauté des théâtreux. Sur les fauteuils rouges ou sur les réseaux sociaux (notamment sur twitter) Ils partagent leurs coups de cœur ou leurs déceptions dans des critweets de sortie de spectacle, débattent avec humour et bienveillance de ce qu'ils ont vu ou de leurs attentes. Une communauté  vivante tant sur la toile que dans la vraie vie, aussi diverse que l'offre parisienne, qui n'a qu'une envie : vous faire partager sa passion, et qui sera ravie de vous croiser avant ou après le spectacle pour échanger quelques mots. N'hésitez pas à les solliciter pour un conseil, ils adorent faire découvrir aux autres les spectacles qu'ils ont aimés. La liste n'est pas exhaustive mais vous en trouverez quelques-uns en cliquant ICI.

4 - Mais le théâtre c'est tard et c'est loin !


Les théâtres parisiens ont depuis longtemps diversifié leurs horaires. Vous voulez rentrer tôt ? De nombreuses salles proposent des spectacles à 19h. Vous préférez dîner avant de sortir ? Choisissez une représentation à 21h. Et le week-end il y a les matinées ...l'après-midi. Pourquoi ne pas finir le week-end sur un spectacle à 17h ? Enfin une pièce de théâtre dure généralement entre 1h et 2h soit autant qu'un film. Et avec le nombre de salles à Paris et en région parisienne ce serait bien le diable qu'il n'y en ai pas une près de chez vous. Vous habitez en banlieue : il y a une multitude de salles qui proposent à des tarifs très attractifs des spectacles de qualité, y compris les succès parisiens qui sont en tournée. Pensez à consulter les affichages de vos villes.

5 - Le théâtre c'est cher !


Certes certains abusent un peu et vous remarquerez vite que lorsque la tête d'affiche est là le prix grimpe vers les sommets. Les formules se multiplient pour faciliter l'accès pour tous : les tarifs jeunes (-26 ans) à 10€ pour les Théâtres Parisiens Associés, site qui propose également de nombreuses promotions tout au long de l'année(1er aux premières et autres). Certaines salles comme Le Poche Montparnasse, l'Essaion ou le Lucernaire proposent des cartes ou des pass qui mettent la place de théâtre à un prix à peine plus cher qu'une place de cinéma. Les théâtres eux-mêmes proposent souvent des prix compétitifs par rapport aux billetteries grossistes. Et souvent nul besoin de se rendre au guichet du théâtre pour réserver et choisir sa place : tout est accessible sur les sites internet et/ou par téléphone. Alors consultez-les avant de réserver. Et pensez à votre Comité d'Entreprise si vous avez la chance d'en avoir un. Il a certainement des choses à vous proposer pour réduire votre budget théâtre. A noter aussi la MC93 et son "Pass illimité" : 7 à 12€ par mois pour profiter de toute la saison, priorité à la réservation et un prix ami pour celui ou celle qui vous accompagne.


6 - Ça serait mieux s'il y avait une bande-annonce !



Vous les trouverez sur les sites des salles ou en tapant le nom du spectacle dans votre moteur de recherche. A manipuler avec précaution néanmoins. Depuis la disparition de "Au théâtre ce soir" l'art de filmer le théâtre s'est un peu perdu et certaines bandes-annonces peuvent être trompeuses. Rien ne vaut l'émotion ressenti dans la salle.



Conclusion

S'il y a un domaine où le bouche-à-oreille est roi c'est bien celui du théâtre. Soyez curieux ! Promenez-vous sur les sites internet des théâtres, sur les blogs. Parlez autour de vous des spectacles que vous aurez vus ou que vous envisagez de voir. Peut-être serez-vous surpris de découvrir d'autres amateurs autour de vous. Le théâtre se partage : allez-y avec des amis, avec vos enfants. Osez sortir des sentiers battus. Ne vous fiez pas à une belle affiche. Laissez-vous guider par votre instinct. Vous aurez peut-être parfois des déceptions mais avec le temps vos goûts s'affineront. Vous aurez plaisir à suivre un.e metteur.e en scène, un auteur / une autrice, un.e comédien.ne. Et surtout le théâtre vous procurera des émotions uniques. Il a tout à donner et convient à tous. Osez le théâtre !

Il ne me reste qu'à vous souhaiter de belles soirées dans les théâtres parisiens ou ailleurs. Et si vous cherchez des idées pour les prochaines semaines je vous renvoie à cet article.

Et n'oubliez pas

Pour que vive le spectacle vivant allez au théâtre
(et au cirque)


Bons spectacles à tous

OZEZ LE THEATRE! 
IL A TANT A VOUS OFFRIR


dimanche 27 août 2017

SAIGON

FRESQUE SENTIMENTALE ET HISTORIQUE
**** 


SAIGON, ville mystérieuse. Caroline Guiela Nguyen nous emmène à la rencontre de deux époques, de deux peuples, à la croisée de l'Histoire et des destins individuels, dans une fresque sentimentale et historique. Émouvant.

MYSTÉRIEUSE INDOCHINE

De l'Indochine je ne connais finalement pas grand-chose. Il y a le très beau film de Régis Varnier avec Catherine Deneuve, "L'Amant" de Marguerite Duras, cet oncle qui avait "fait l'Indochine" mais jamais n'en parlait, comme une tache honteuse et indélébile sur sa vie, et ce pays exotique où se situent les racines d'une ex-collègue mais sur lequel elle aussi gardait un voile pudique. Parce que ce n'est pas non plus dans les manuels de mes cours d'histoire du lycée qu'il en était question. C'est avec tout cela en tête que j'abordais le spectacle de Caroline Guiela Nguyen. La metteuse en scène de 36 ans nous raconte deux pans de l'histoire : Saïgon 1956, la fin d'une époque, la route de l'exil pour certains, et Paris 1996, date d'un retour qui est enfin possible pour ces Viet Kieu. Entre-temps l'Indochine est devenue le Vietnam, Saïgon est devenue Ho Chi Min Ville, le napalm a imprimé d'autres images dans les esprits, mais là n'est pas le propos de la dramaturge franco-vietnamienne.

SAÏGON 1956 - PARIS 1996

Nous sommes dans le restaurant de Marie-Antoinette. Un restaurant vietnamien comme il en existe tant en France. La scène, un décor empreint de nostalgie, se prête avec réussite aux allers-retours entre ses deux dates, celle du départ et celle du retour, les confondant parfois dans un glissement très cinématographique. Marie-Antoinette (la délicieuse Anh Tran Nghia), la maîtresse des lieux à la joviale bonhomie accueille une clientèle fidèle. D'une époque à l'autre on retrouve les rires et les larmes, les jeunes et les vieux, les séparations et les retrouvailles, les drames du pays et les cassures individuelles. Comédiens français et vietnamiens se côtoient dans ces deux univers temporels. Il y a des chants nostalgiques, des non-dits, des éclats de voix, et beaucoup de solitude et de tristesse retenue.

"Car c'est ainsi que se racontent les histoires au Vietnam, avec beaucoup de larmes"


AU PLUS PROFOND DE L'INTIME

Au travers ces tranches de vie de Viet Kieu (Vietnamiens de l'étranger) Caroline Guiela Nguyen livre avec beaucoup de pudeur les douleurs héritées de l'Histoire, celle de l'exil forcé, des difficultés à être accepté dans ce Paris du XIIIe arrondissement, de la violence faite aux générations métisses par leur pays d'accueil ou par le silence des aînés, de l'espoir d'un retour, du temps perdu que l'on ne rattrape plus. Des émotions authentiques fruit des récits recueillis par la dramaturge à Ho Chi Min Ville et à Paris.

La metteuse en scène ne s'attarde pas sur la fin du colonialisme. Ce qui l’intéresse c'est l'humain, l'âme et le cœur de ces oubliés de l'Histoire. Comme le ressenti d'Antoine (Pierric Plathier), fils d'une vietnamienne et d'un français, parti enfant de Saïgon et qui ne parle pas la langue de sa mère que cette dernière n'a pas voulu lui apprendre. De la difficulté de la transmission lorsque le souvenir du pays est trop douloureux. Les comédiens des deux nationalités sont empreints de cette douleur pudique et intériorisée, de cette nostalgie qui dévore de l'intérieur. Leur justesse de jeu nous touche au cœur. On touche à l'âme d'un peuple docile, pudique, blessé, qui ne s'épanche par sur ses états d'âme et n'étale pas ses sentiments. Antoine est l'image de la croisée de ces cultures : incompris de l'une comme de l'autre, seul avec le vide que l'Histoire a créé dans les vies de ces êtres déracinés, fantômes émouvants d'une époque révolue. Le récit s'étire, parfois un peu trop, et on regrette parfois que les personnalités ne soient pas toutes plus approfondies, mais on repart ému à défaut d'être bouleversé, avec en soi un fragment de cette tragédie franco-vietnamienne.

En bref : une fresque historique toute en pudeur, marquée par une forte nostalgie et une émotion contenue. Entre rires et larmes un pan d'histoire et des tranches de vie émouvantes qui nous plongent au cœur de l'âme d'un peuple blessé, écartelé entre deux cultures. Un très beau moment de théâtre qui tire peut-être trop sur le sentimentalisme ou le mélodrame pour en faire un spectacle complètement bouleversant.

Saïgon de Caroline Guiela Nguyen, avec Caroline Arrouas, Dan Artus, Adeline Guillot, Thi Truc Ly Huyng, Hoang Son Lé, Phù Hau Nguyen, My Chau Nguyen thi, Pierric Plathier, Thi Thanh Thu To, Anh Tran Nghia, Hiep Tran Nghuia

C'EST OU ? C'EST QUAND ?
Odéon - Ateliers Berthier
Boulevard Berthier 75017 Paris
Du 12 janvier au 10 février 2018
Durée 3h45 y compris entracte
Spectacle en français et vietnamien surtitré en français



Vu au Festival d'Avignon - Gymnase du Lycée Aubanel - Juillet 2017

Crédit photo @Christophe Raynaud de Lage
Crédit Vidéo @Ronan 

mercredi 23 août 2017

FESTIVAL LA NUIT DES ARÈNES

3è EDITION DU FESTIVAL LA NUIT DES ARENES
Du 31 août au 2 septembre 2017



Pour la 3ème année la Compagnie Nadjastream organise dans les Arènes de Lutèce le Festival des Arènes. 3 jours de rencontres, d'ateliers, de débats, de spectacles, d'interaction entre les arts et la société, réunissant artistes, penseurs, citoyen-ne-s. Voilà une expérience intéressante dans un lieu pas si insolite (en priant pour que la pluie ne s'invite pas !)

L'ambition des organisateurs : sortir des sentiers battus, décloisonner les arts et laisser faire les jeunes. Un projet ambitieux que j'ai envie de défendre parce que n'est pas si courant et parce qu'il porte des valeurs qui me parlent. Sous la direction d'Emilie Sitruk un comité de réflexion de 8 professionnels a travaillé avec une vingtaine de jeunes bénévoles de 18 à 30 ans pour construire un projet pour "mettre en résonance parole artistique et parole politique des citoyen-ne-s".

La programmation est donc confiée à des jeunes et non à des experts. Ils ont l'air de plutôt bien se débrouiller. Voyez par vous-même un aperçu du programme de ces trois jours :

Une exposition : "Bord" par le collectif Gribouille. 5 illustrateurs qui éditent un fanzine trimestriel (si si, ça existe toujours), avec à chaque fois un thème différent, avec pour but de dévoiler des jeunes talents de tous horizons.

De la musique avec La Chica (un piano, Debussys, le lien entre l'Amérique du Sud et Belleville)

Des ateliers artistiques et participatifs et un marché associatif le samedi 2 septembre. Parmi les ateliers, du kid street art, de l'initiation au hip-hop, un cadavre exquis avec des totems. Et un déjeuner bio avec les Discos Soupes, histoire d'apprendre à manger mieux, sain et goulu.

Des débats de société : samedi 02/09, après une lecture spectacle par Xavier Gallais et Florient Azoulay sur les thèmes du festival, débat en interaction avec le public, des artistes, des savants et des personnalités politiques se demanderont "quelles solutions pour accueillir dignement les boat people au XXI siècle. Comment faire plus actuelle comme problématique ?

Des spectacles :

- Du Théâtre  avec "Sacré, sucré salé" de  Stéphanie Swhwartzbrod qui nous propose une heure de "jubilation culinaire et spirituelle" (jeudi 31/08) et "King Lear Conférence", de Florient Azoulau, mis en scène par Xavier Gallais. Quand cinq jeunes comédiens se lancent dans un conférence sur la pièce de Shakespeare et que ça dégénère. Ou Le Roi Lear et la légitimité du pouvoir (Vend 01/09)

- De l'humour : "Que demande le peuple" nous demandera l'humoriste Guillaume Meurice. Dans son deuxième spectacle l'humoriste belge nous parle de Xavier, cadre dynamique, décomplexé et ambitieux, conseiller spécial d'Emmanuel Macron. Çà promet ! (vend 01/09)

- Du spectacle jeune public avec "Aurore, la belle au bois ne s'endort pas", spectacle de la compagnie Regarde, il neige pour le jeune public à partir de 4 ans. Une comédie sentimentale en chansons qui parle de la différence (samedi 02/09)

- De la danse avec le danseur ivoirien Jean-Paul Mehansio qui présentera "Gnéan / Miroir", un solo introspectif qui pose la question de l'identité pour l'exilé au travers le cheminement d'un homme qui a choisi de migrer vers des cultures éloignées de la sienne (sa 02/09)

- Du cirque avec le Cabaret Electrique qui pour un jour pose son univers hybride dans les arènes, pour un spectacle qui mixe tradition du cirque et réalité d'une culture urbaine radicale et moderne, teintée d'une atmosphère punk, décalée et transgressive. (sa 02/09)

et d'autres surprises dont des visites des arènes de Lutèce samedi.

Sans oublier que la fête ne serait pas totale sans un grand finale en danse et en chanson avec le Set DJ U-Man

FESTIVAL LES NUITS DES ARÈNES
Arènes de Lutèce
Journées Gratuites
Soirées payantes à partir de 20h
Tarifs pleins :
PASS 1 Soirée : 22 € - PASS 3 Soirées : 45 €
Tarifs moins de 25 ans, bénéficiaires du RSA, et handicapé-e-s :
PASS 1 Soirée : 15 € - PASS 3 Soirées : 30 €

Toutes les infos sur le site en cliquant ICI

mardi 15 août 2017

SAISON THÉÂTRALE PARISIENNE 2017/2018

QUE VOIR AU THÉÂTRE A PARIS

SAISON 2017-2018 ?


Après un festival d'Avignon plutôt sage (seuls deux spectacles on fait des mini scandales) et plutôt réussi, un festival Off avec beaucoup de spectacles de qualité mais aucun qui se détache vraiment du lot, après le vide du mois d'août, on se prépare activement à remplir les agendas pour la saison 2017-2018. Le Festival d'Automne met en avant Jérôme Bel. Le théâtre public ou assimilé regorge de propositions alléchantes. Côté privé on attend l'ouverture de LA SCALA pour la fin de la saison. Mais d'ici là les scènes parisiennes ne manquent pas d'atouts à faire valoir pour répondre à notre soif de théâtre et de spectacle vivant. Alors que le changement de main du Théâtre de l'Oeuvre désespère les amoureux de cette salle, la carte blanche donnée à Jean-Louis Martinelli par le Théâtre Dejazet en fera un des lieux immanquables cette saison. Il faudra encore et toujours faire des choix, se sentir frustré.e de ne pas avoir le don d'ubiquité, pour au bout du compte rire, pleurer, être ému.e, bouleversé.e, intrigué.e, perturbé.e, enchanté.e. Bref une nouvelle saison théâtrale plein d'émotions s'annonce.


Alors pour vous aider à vous y retrouver dans les programmations foisonnantes une grande sélection tout à fait partielle puisque guidée par mes goûts et mes envies. Mais comme ceux-ci sont hétéroclitiques chacun (ou presque) devrait trouver son bonheur tout au long de ce long, très long article de rentrée qui couvre toute la saison (j'assume la longueur. Courage allez jusqu'au bout. Votre meilleurs spectacle de la saison est peut-être en bas de la page).

Et n'hésitez pas à laisser un commentaire sur le blog, sur twitter ou sur la page Facebook du blog si vous avez suivi une de ces recommandations ou si vous avez repéré un spectacle qui m'aurait échappé. Sans oublier que vous me retrouverez une fois par mois sur les ondes de RADIO MORTIMER pour chroniquer en compagnie d'une bande de joyeux théâtreux les spectacles que nous aurons vus.


FESTIVAL D'AUTOMNE

C'est l'un des grands événements de la rentrée parisienne. De septembre à janvier 47 lieux de Paris et de l’île de France accueillent 60 artistes français et étrangers, pour une programmation exigeante, contemporaine. Jérôme Bel en sera l'hôte d'honneur avec 8 spectacles et une projection, reflets de son questionnement sur les codes de la scène et du spectacle. L'occasion de voir ou revoir sa pièce emblématique GALA qui met en scène des amateurs, présenté dans 6 lieux différents, le Disabled Theater et son travail avec le monde du handicap, ou THE SHOW MUST GO ON, pièce pour 20 danseurs, 19 chansons et un DJ. Irvine Arditti et le Quatuor Arditti constituent le deuxième artiste d'honneur du 46è Festival d'Automne.

Parmi la programmation foisonnante on retient que c'est à Sceaux, aux Gémeaux, que le Théâtre de la Ville hors les murs se déporte pour LA PITIÉ DANGEREUSE de Stefan Zweig mis en scène par Simon McBurney, le nouveau chouchou de la scène parisienne. Une spectacle très attendu pour une adaptation annoncée "vertigineuse" (14-24/09). Toujours en partenariat avec la Théâtre de la Ville mais à La Colline du 27/09 au 07/10 et dans 7 autres lieux, un autre grand moment attendu avec STADIUM de Mohamed El Khatib. Ou comment faire rimer théâtre avec football. Du théâtre documentaire avec 53 supporteurs du FC Lens, réputé être le meilleur public de France dans la galaxie du foot. Egalement attendu la dernière création de celui qui fut l'artiste invité de la dernière édition : DOMECRACY IN AMERICA de Roméo Castellucci. Sur les traces de Tocqueville la quête de l'Occident vers plus de liberté. A la MC93 du 12 au 22/10. Un Castellucci qui s'annonce plus "sage" que ses derniers spectacles. Autre spectacle remarqué lors du Festival d'Avignon : UNWANTED de Dorothée Munyaneza. Victime de la guerre civile au Rwanda elle entend "faire entendre les silences et voir les cicatrices de l'histoire". (Au Monfort  - 18-21/10/17).C'est Chaillot qui accueillera Boris Charmatz et ses 10000 GESTES"une forêt chorégraphique" constituée de gestes uniques avec 25 danseurs. En novembre Milo Rau s'attaque à l'hypocrisie bureaucratique de l'Europe et à l'humanitaire avec COMPASSION, L'HISTOIRE DE LA MITRAILLETTE. Aux Amandiers Jonathan Capdevielle présente un polar, adaptation du roman "un crime" de Georges Bernanos, A NOUS DEUX MAINTENANT(23/11-03/12). Au Théâtre de la Bastille Julie Deliquet présentera MÉLANCOLIES, une adaptation des Trois sœurs et d'Ivanov de Tchekhov avec les huit comédiens du collectif In vitro.On retrouvera également trois spectacles de Vincent Macaigne : JE SUIS UN PAYS et VOILA CE QUE JAMAIS JE NE TE DIRAI aux Amandiers de Nanterre fin novembre, et EN MANQUE, plongée dans les relations entre art, pouvoir et argent, à La Villette en décembre.

Retrouvez toutes les dates et toute la programmation du Festival d'Automne en cliquant ICI

THÉÂTRES NATIONAUX


Comme chaque année reprises et créations animent la saison. Parmi ces dernières voici celles qui retiennent mon attention : Cela commence avec Denis Podalydes mettant en scène LES FOURBERIES DE SCAPIN. Avec Benjamin Lavernhe dans le rôle de Scapin et Gaël Kamilindi dans celui de Léandre. Après La maison de Bernarda Alba Lilo Baur revient pour diriger la troupe dans APRES LA PLUIE. En haut d'une tour, symbole de pouvoir, alors que la sécheresse règne depuis deux ans, tous les degrés de l'entreprise se croisent, se côtoient, frôlent l'interdit. J'ai beaucoup aimé ce texte découvert dans le Off il y a quelques années. Le souffle de LA TEMPETE de William Shakespeare sévira ensuite. C'est Robert Carsen, le grand metteur en scène d'opéras, qui sera aux commandes de cette pièce sur le pouvoir politique mais aussi psychologique. Pour prendre le contre-pied de cette pièce très masculine c'est ensuite un texte de Jean-Luc Lagarce écrit pour cinq femmes qui retient mon attention. C'est Chloé Dabert qui dirigera J’ÉTAIS DANS MA MAISON ET J'ATTENDAIS QUE LA PLUIE VIENNE et cette famille féminine qui veille sur le fils / le frère de retour à la maison après une longue absence. Lars Norén créera POUSSIERE, texte qu'il présente comme une symphonie des adieux. Dix personnes âgées et un enfant atardé. Trente ans qu'ils se retrouvent une fois par an dans cet hôtel en Espagne. Pour la dernière fois ? "Une pièce belle et mélancolique qui ne parle que de la vie". La magie nouvelle fera son entrée sur la scène du Vieux Colombier avec Valentine Losseau et Raphaël Navarro à qui est confié la mise en scène du FAUST de Goethe. L'occasion pour les comédiens du Français de se frotter à une nouvelle discipline. Un théâtre visuel où jeux de'apparitions, de disparitions, lévitation, hologrammes et transformations créent une perception déformée du réel. Voilà qui sied bien à Faust. Enfin le PHEDRE de Sénèque sera mis en scène par Louise Vignaud qui voit en Phèdre et Hippolyte deux enfants qui auraient vieillis trop vite et qui se lève dans un ultime sursaut.

Les pièces reprises, chroniquées (ou pas encore) sur le blog (cliquez sur le nom pour être redirigé vers l'article : Vania (au TGP de Saint Denis) / Les damnés / La règle du jeu / Le petit maître corrigé / La résistible ascension d'Arturo Ui / Roméo et Juliette / L'interlope.

Retrouvez l'intégralité de la programmation 2017/2018 de la Comédie Française en cliquant ICI



Nouvelle direction, nouveau site, nouvelle charte graphique. Que de changements qui se ressentent aussi progressivement dans la programmation de Stéphane Braunschweig qui veut que l'Odéon soit "un théâtre ouvert sur le monde et au croisement des générations. 12 spectacles et presque la parité côté mise en scène (7 hommes / 5 femmes). La saison débutera avec la reprise de la très belle adaptation des PARTICULES ELEMENTAIRES de Houellebecq par Julien Gosselin. LES TROIS SŒURS figurent deux fois dans la programmation. Tout d'abord dans une mise en scène de Timofeï Kouliabine en langue des signes russe, surtitré en français et anglais (dans le cadre du festival d'Automne), puis dans une mise en scène de Simon Stone dont la scénographie reprend la belle maison en bois vue cette été dans le Festival d'Avignon pour IBSEN HUIS. Cyril Teste adaptera FESTEN de Thomas Vinterberg et Mogens Rukov. Drame familial, film emblématique, texte dramatique et théâtral qui permettra au metteur en scène de continuer son exploration des société contemporaines par le bien de la performance filmique. C'est aussi la performance et l'exploration sonore qui animent Simon McBurney. THE ENCOUNTER est un spectacle solo étrange et envoûtant, un voyage hors du temps par les voies d'un théâtre inventif et contemporain. Une expérience sensorielle pour le spectateur. Un autre voyage que celui que propose Caroline Guiela Nguyen. avec SAIGON, succès public et critique du Festival d'Avignon 2017, elle nous emmène à la rencontre des ces exilés vietnamiens. Naviguant entre 1956 et aujourd'hui, entre Paris et Saïgon, le destin d'être ordinaires, par des comédiens français et vietnamiens pour donner corps à "cette France qui doit se raconter au-delà de ses propres frontières. Beau. Émouvant. Stéphane Braunscweig mettra en scène sa vision de MACBETH. Une oeuvre de notre temps, tragédie qui "semble combattre le cauchemar d'un monde basculant dans l'irrationnel et livré au règne de la peur". Christina Jatahy, La brésilienne nouvelle coqueluche des scènes parisiennes, qui elle aussi mêle cinéma et théâtre dans ses adaptations, s'attaque à ITHAQUE, notre odyssée 1. Dans un dispositif bifrontal où les spectateurs découvriront soit le point de vue d'Ulysse, soit celui de Pénélope, la metteur en scène plurielle veut "interroger le retour chez soi comme aventure vitale, à partir des notions d'exil et d’odyssée. Pour clore la saison Céline Pauthe monte BÉRÉNICE de Racine et Ludovic Lagarde s'attaquera à L'AVARE de Molière.

Retrouvez l'intégralité de la programmation de l'Odéon en cliquant ICI


Après 4 années de travaux Chaillot va retrouver la salle Guimier. Un nouvel espace modulable et accessible au personnes à mobilité réduite et aux fauteuils roulants. 41 spectacles au programme. Impossible de tout voir et de tout mentionner. Voici ceux qui retiennent plus particulièrement mon attention. Dès le 21 septembre Bianci Li propose sa dernière création : SOLSTICE et aborde les relations entre l'homme et la nature et l'impact sur l'avenir de notre planète. Anne  Nguyen, artiste associée proposera en octobre KATA. 8 artistes pour son 8è spectacle qui rapproche hip hop et arts martiaux. Toujours en octobre Boris Charmatz sera sur la scène de la salle Jean Vilar pour 10.000 GESTES, "une forêt chorégraphique" constituée de gestes uniques avec 25 danseurs (dans le cadre du Festival d'Automne). Novembre est consacré à la troisième Biennale d'art Flamenco. Entre tradition et propositions singulières, dont José Galvan avec TABLAO. En décembre nous retrouverons un autre habitué de Chaillot : Angelin Preljocaj avec LA FRESQUE, un conte chorégraphique qui rend hommage au pouvoir de l'illusion des images (en partenariat avec le Théâtre de la Ville). Belles présence également de la Compagnie DCA de Philippe Decouflé. Deux séries de dates en déc/janv puis avril/mai pour NOUVELLES PIÈCES COURTES. Après le festival nordique en janvier José Montalvo revient avec CARMEN(S), l'image d'une révolte en chantant et en dansant. Une femme moderne et un hymne à la liberté. Le flamenco cédera la place au Alonzo King Lines Ballet et son PROPELLED HEART. Une vision à la fois classique et moderne de la danse pour cet ancien de l'Alvin Alley American Dance Theater. Et la voix unique de la cantatrice Lisa Fischer. Place au théâtre en mars avec HUNTER (titre provisoire) de Marc Lainé. Après Vanishing Point il aborde le cinéma fantastique avec l'histoire d'un couple reclus dans un pavillon assailli par une femme étrange. La saison se terminera par les TRAGÉDIES ROMAINES d'Ivo van Hove avec les fabuleux acteurs du Toneelgroep Amsterdam dont l'immense Hans Kestling. Après les rois ce sont les trois tragédies romaines de William Shakespeare (Coriolan, Jules César, Antoine et Cléopâtre) que le dramaturge néerlandais regroupe en un seul spectacle.

Retrouvez l'intégralité de la programmation du Théâtre National de Chaillot en cliquant ICI

Deux changements importants : la saison qui désormais se calquera sur le calendrier annuel et non plus scolaire, au rythme des saisons. La période 2017/2018 court donc de septembre 2017 à décembre 2018. D'autre part l'abonnement est remplacé par une carte dont les modalités sont à découvrir ICI. L'automne met à son programme David Grossman, STADIUM de Mohamed El Khatib dans le cadre du Festival d'Automne, Valère Novarina, et Wajdi Mouawad, mais c'est LES BARBELÉS mis en scène par Annick Lefebvre et Alexia Bürger qui retient le plus mon attention. Un monologue sur la situation politique d'un pays "sans pays" et la volonté de survivre par une langue qui est une identité. L'hiver fixe un nouveau rendez-vous avec Robert Lepage pour QUILLS de Dough Wright, l'histoire imaginée des derniers jours du Marquis de Sade. Au printemps on criera VICTOIRES avec Wajdi Mouawad. Quand la disparition devient une révélation pour l'autre. Alors que l'été laissera la place à des travaux, l'automne retrouvera Wajdi Mouawad avec MORT PREMATUREE D'UN CHANTEUR POPULAIRE DANS LA FORCE DE L'AGE, récit d'une angoisse : comment épargner les pères envahissants sans se tuer soi-même ? Comment vivre avec les pères absents. Retrouvailles également avec Roméo Castellucci pour USO UMANO DI ESSERI UMANI, la toute puissance des mots dans une inconographie inspirée de la fresque de Giotto.

Retrouvez l'intégralité de la programmation de la Colline en cliquant ICI


QUELQUES CDN DE RÉGION PARISIENNE


TGP - THÉÂTRE GERARD PHILIPPE - SAINT DENIS

Ouverture de saison avec la Comédie Française hors les murs pour une reprise du merveilleux VANIA mis en scène par Julie Deliquet. Le 1er octobre soirée exceptionnelle pour la sortie du DVD de 1789 du Théâtre du Soleil. Projection du film et rencontre / débat avec les spectateurs. En janvier Jean Bellorini met en scène KROUM d'Hanok Levin. Une comédie "avec deux mariage et deux enterrements" avec l'écriture satirique et l'humour noir propre au dramaturge israélien sur le vaste sujet de la compromission. La fin de saison verra la reprise de PAROLES GELÉES mis en scène par Jean Bellorini, plongée dans l'oeuvre de François Rabelais et sa langue explosive, ouverte, multicolore.(16/05-03/06/18)

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THÉÂTRE DES QUARTIERS D'IVRY

La saison débutera avec Charles Berling qui met en scène et interprète DANS LA SOLITUDE DES CHAMPS DE COTON de Koltès,  avec Mata Gabin dans le rôle du dealer, pour rendre le personnage plus obscur, plus mystérieux. (12-22/10/17). Le 24 février, au cours d'une soirée unique, Mohamed Kacimi présentera TOUS MES RÊVES PARTENT DE LA GARE D'AUSTERLITZ, hommage à ces femmes incarcérées à Fleury-Mérogis, oubliées de leur famille et de la société, qui trouvent quelques heures quotidiennes de liberté dans l'écriture et la lecture. Un jour le théâtre d'Alfred de Musset entre dans leur vie. Et du 5 au 16 mars la reprise de la très belle fresque historique de Adel Hakim DES ROSES ET DU JASMIN avec le Théâtre de Palestine, qui relate sur trois générations une histoire de la Palestine de l'Occupation britannique à aujourd'hui.(Ma chronique ICI). Enfin à l'heure où les Etat-Unis voient se raviver les querelles entre blancs et noirs Lucie Nicolas nous rappelle le destin de Claudette, lycèenne d'Alabama, qui en 1955 refusa de céder sa place de bus à un blanc. NOIRE du 14 au 19 mais 2018.

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T2G - THÉÂTRE DE GENNEVILLIERS


En attendant de voir le détail de la programmation 2017/2018 sur le site les spectacles annoncés qui attirent mon attention sont 1993 mis en scène par Julien Gosselin, NOUS SOMMES REPUS MAIS PAS REPENTIS, reprise de la mise en scène de Séverine Chavrier présentée à l'Odéon lors de la saison 2015/2016, et de la curiosité pour ILIADE mis en scène par Daniel Janneteau.


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AMANDIERS - NANTERRE

Outre 3 spectacles de Philippe Quesne, maître des lieux, ce sont deux Macaigne qui attendent les afficionados du tumultueux metteur en scène : JE SUIS UN PAYS,  création pour cette "comédie burlesque et tragique de notre jeunesse passée", partant d'un texte écrit il y à 20 ans, un drame épique où se croisent anges et rois, communauté en périls et enfant-prophète. Suivi de VOILA CE QUE JAMAIS JE NE TE DIRAI  (25/11-08/12) avec l'artiste finlandais Ulrich von Sidow avec une question : l'art peut-il sauver le monde ? S'en suivra un polar, adaptation du roman "un crime" de Georges Bernanos, A NOUS DEUX MAINTENANT, mis en scène par Jonathan Capdevielle (23/11-03/12), dans le cadre du Festival d'Automne

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Impossible de tous les citer en détails mais parcourrez leur programmation en cliquant sur les liens ci-dessous :


THÉÂTRES DE LA VILLE DE PARIS

THÉÂTRE 13

Un démarrage en musique avec une version rock et moderne de LA DAME DE CHEZ MAXIM de Feydeau mis en scène par Johanna Boyé. Pour me réconcilier avec Feydeau ? En janvier on embarque à bord d'un AUTOBUS. Un voyage burlesque surréaliste, une réflexion sur la valeur et le sens de la vie dans une société ou le pouvoir est incohérence et dérive. Du 08/03 au 18/03 10 représentations de HORS PISTE- HISTOIRE DE CLOWN A L’HÔPITAL. Une comédie bouleversante avec 5 comédiens, pour rendre hommage au travail du Rire Médecin qui oeuvre depuis 25 ans en hôpital pour enfants avec une conviction : la vie avant tout. Et ma touche de chauvinisme avec LA GUERRE DE TROIE (EN MOINS DE DEUX) de Eudes Labrosse, mis en scène par Jérôme Imard (que j'ai eu comme prof de théâtre). D'après Homère, Euripide, Sophocle, Esiode, Virgile (rien que ça). 1h30 et 7 comédiens "pour redécouvrir ses classique de façon jubilatoire".

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THÉÂTRE DE LA VILLE / THÉÂTRE DES ABBESSES

Le théâtre de la ville continue a faire peau neuve et propose sa deuxième saison hors les murs, avec une forte présence à l'espace Pierre Cardin mais aussi 18 lieux partenaires en Ile de France. Il va falloir bouger pour profiter d'une programmation dense et variée mariant danse, théâtre et musique. A commencer par un BOUVARD ET PECUCHET mis en scène par Jérôme Deschamps, avec Micha Lescot. Une comédie pour dénoncer la bêtise universelle et éternelle. Yoann Bourgeois nous emmènera au Panthéon en octobre pour LA MÉCANIQUE DE L'HISTOIRE, un spectacle déambulatoire qui promet d'être aussi spectaculaire que poétique. 
Dans le cadre du parcours "Jeune public" Akram Khan revient avec son CHOTTO DESH au Théâtre des Abbesses,(24/10-04/11). Un voyage enchanteur pour petits et grands, tout en poésie, en images et en sensations. Tandis qu'en décembre Emmanuel Demarcy-Mota reprend son ALICE ET AUTRES MERVEILLES de Fabrice Melquiot Espace Cardin. C'est ici que l'on retrouvera également STEREOPTIK de Dark Circus, "un savoureux éloge du ratage signé par des enfants de Méliès." En avril (5/21) Hofesh Shechter proposera au Théâtre des Abbesses une reprise de CLOWNS suivi d'une création. Pièces chorégraphiques pour jeune danseurs qui seront sélectionnés sur audition en septembre 2017. Côté danse encore, outre les spectacles de Jérôme Bel présentés dans le cadre du Festival d'Automne, le ballet de l'opéra de Lyon sera du 29/11 au 02/12 à la MAC de Créteil pour un programme réunissant William Forsythe, Trisha Brown et Jérôme Bel. En décembre c'est à Chaillot que l'on retrouvera LA FRESQUE d'Angelin Preljocaj, inspirée d'un conte chinois. "Un kaléidoscope d'images féeriques". Les deux grandes attentes de la fin de la saison seront LA FIESTA d'Israël Galvan qui a divisé les spectateurs lors du Festival d'Avignon 2017 (à la Villette). Et pour finir le Tanztheater Wuppertal / Pina Baush du 2 au 12 juillet pour NEFES que beaucoup considèrent comme le plus beau ballet de la chorégraphe. Hymne à la vie, au désir et à la véhémence du vivant. 

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CHATELET


En travaux pour deux ans le Châtelet aussi se programme hors les murs. Avec surtout la reprise de SINGIN' IN THE RAIN sous la verrière du Grand Palais du 28/11/2017 au 11/01/2018. Une adaptation extraordinaire et moderne du film culte, de retour en France après s'être produit avec succès à Broadway.




MAISON DES MÉTALLOS

Deux reprises pour commencer la saison. Tout d'abord le très beau BOVARY, les films sont plus harmonieux que la vie, adaptation de Cendre Chassanne  qui part du postulat que Truffaut aurait pu en faire une adaptation pour le cinéma. Chassanne en écrit le scénario et plonge dans la création du spectacle pour évoquer une Emma Bovary d'aujourd'hui. (12-17/09/17). S'en suivra le texte sulfureux, acide, de Virginie Despentes, KING KONG THEORIE, qualifié de "manifeste pour un nouveau féminisme", ou elle pulvérise l'image de la femme-objet. (19-24/09/17). La suite de la saison à découvrir ultérieurement sur le site de La maison des Métallos, et notamment F(l)AMMES de la Compagnie Madani, deuxième opus de la trilogie commencée avec ILLUMINATION(s), qui donne la parole aux femmes de banlieue. Une parole salutaire. Ma chronique en cliquant ICI

LE MONFORT

Comment ne pas avoir envie de tout voir au Monfort ? Pour n'en citer que quelques uns commençons par de la marionnette, mais pas n'importe laquelle. Celle de Gabriadze, le Gepetto géorgien, qui nous raconte avec RAMONA un histoire d'amour...entre deux locomotives, ou STALINGRAD qui montre toute l'horreur de la guerre. Pour les fêtes ce sont le Dakh Daughters qui animent les soirées avec leur TERABAK DE KYIV, clin d'oeil aux nuits parisiennes des années 50 (ma chronique ICI). Après Nobody Cyril Teste revient avec CTRL-X, où une jeune femme d'aujourd'hui erre entre réalité virtuelle démultipliée et solitude de la vie IRL. Une réflexion sur l'image. (9-20/01/18). En partenariat avec le Théâtre de la Ville un grand moment de poésie avec LE DUR DÉSIR DE DURER du Théâtre Dromesko, avec sa baraque en bois, Charles le marabout et l'âme nomade de Lily et Igor, forains enchanteurs qui nous emportent dans la magie de leur univers unique.(janv 2018). Retour également du théâtre d'objet avec CONGES PAYES de Stéroptik /22-25/03/18), spectacle construit à partir d'archives photo et vidéo de familles du centre de la France, et qui revient sur ce gain social de 1936. En mai le collectif 49701 présentera la saison 5 de leur série théâtrale LES TROIS MOUSQUETAIRES. De quoi me faire patienter jusqu'à la prochaine intégrale.

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THEATRE 14


Alors que Arnaud Denis ouvre la saison avec JEAN MOULIN, UN EVANGILE, hommage à la Résistance pendant l'occupation allemande en un drame en 4 actes (invasion, résistance, organisation, passion), Gregory Baquet se glissera en mars dans le costume d'HAMLET, mis en scène par Xavier Lemaire qui veut en donner une version fluide, charnelle et émotionnelle.



LA VILLETTE

Une saison d'une très grande richesse. Que de grands noms sur les affiches qui ont fleuri dans les rues et dans le métro avant l'été. Les courageux se réjouiront des 24h de l'intégrale de MOUNT OLYMPUS de Jan Fabre à La Villette le 15 septembre 2017 (ce sera sans moi). 24h de performance pour glorifier le culte de la tragédie. En novembre Milo Rau s'attaque à l'hypocrisie bureaucratique de l'Europe et à l'humanitaire avec COMPASSION, L'HISTOIRE DE LA MITRAILLETTE. (dans le cadre du Festival d'Automne) Du 24/11 au 02/12 C'est le québécois Robert Lepage et sa troupe Ex Machina qui s'empare de la scène pour LA FACE CACHÉE DE LA LUNE (Théâtre de la Ville hors les murs), un voyage dans les souvenirs, les désirs et les rêves, une plongée dans notre imaginaire. La première quinzaine de décembre c'est la Compagnie Les sept doigts de la main qui nous plonge dans l'univers expressionniste et cauchemardesque de Jérome Bosch avec BOSCH DREAMS. Pour ceux qui sont EN MANQUE c'est Vincent Macaigne qui répond à leur attente du 14 au 22/12 (en partenariat avec le Théâtre de la Ville). Du Macaigne pur jus, avec sa fureur destructrice et jubilatoire dans le milieu de l'art et de sa collusion avec le pouvoir et l'argent. Du 20 au 23 mars, 4 petites dates pour un grand moment du Festival d'Avignon : THE GREAT TAMER du grec Dimitris Papaioannou, reçu comme une de ses plus belles créations. En mai Bartabas et son académie équestre feront résonner LE REQUIEM DE MOZART, alliance de beauté cavalière et de messe des morts. En juin le Théâtre de la Ville hors les murs permettra de se faire une idée sur LA FIESTA d'Israël Galvan qui a divisé le public du festival d'Avignon/ C'est Angelin Prelojaj qui clôturera la saison avec deux spectacles : une création HELIKOPTER, pièce aux accents métalliques, puis la reprise de BLANCHE NEIGE, sublimée par les costumes de Jean-Paul Gaultier. Autant vous le dire, on me verra souvent à La Villette cette saison.

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DU COTE DU THÉÂTRE PUBLIC A PARIS

THÉÂTRE DE L'AQUARIUM




Au Théâtre de l'Aquarium 6 spectacles dont 3 création, parmi lesquelles à partir du 26/09 LORENZACCIO. Catherine Marnas met en scène la pièce de Musset réputée injouable pour son nombre de tableaux et de personnages. A quoi sert de lutter quand les politiques ne semblent agir que dans leur propres intérêts. Un thème qui résonne avec l'actualité. Aurélie Van Den Daele reprend ANGELS IN AMERICA, en deux parties ou en intégrale (4h30). Le portrait d'un Occident en pleine mutation, l'Amérique de Reagan, le SIDA, l'ambition et les désillusions d'une société. (15/11 - 10/12).


ATHÉNÉE LOUIS JOUVET

A l'Athénée-Louis Jouvet une pluie de spectacles, récitals, concerts. Sans entrer dans le détails on note Fanny Ardant est CASSANDRE, sur les notes de Michael Jarrell. Reprise d'un spectacle qui a été salué par le public du Festival d'Avignon en 2015. Autre grande voix et présence scénique incroyable, celle de Denis Lavant qui met le CAP AU PIRE. Le roman-testament de Samuel Beckett dans une mise en scène qui a été saluée par le public et la critique dans le Off 2017. Puis Jean-Luc Lagarce met en scène LA CANTATRICE CHAUVE de Ionesco, en revenant autant que possible à ce quelle fut lors de sa création il y a 60 ans.

THÉÂTRE DE LA BASTILLE

Les fans de Nicolas Bouchaud le retrouveront pour un mois à partir du 22/11 au Théâtre de la Bastille. Il s'empare de MAÎTRES ANCIENS, comédie de Thomas Bernhard, réflexion sur le travail de l'acteur sur sur le sens d'une expérience théâtrale. Puis Julie Deliquet présentera MÉLANCOLIES, une adaptation des Trois sœurs et d'Ivanov de Tchekhov avec les huit comédiens du collectif In vitro. (dans le cadre du Festival d'Automne) En janvier on retrouvera Pauline Bayle avec ILIADE et ODYSSÉE. Cinq comédiens et comédiennes se demandent ce qu'est l'héroïsme. En mars Tiago Rodrigues revient avec son BOVARY. Session de rattrapage en vue pour ce succès de la saison 2015/2016. 

TARMAC

La saison du Tarmac commence en force avec un spectacle de danse qui a stupéfié le public du Off. La québécois Dave Saint Pierre qui a déstabilisé et dérangé bien des publics y sera du 11 au 14 octobre avec NÉANT, un solo pour...se mettre à nu ? Le reste de la saison de cette scène vouée à la création contemporaine "un théâtre monde, vitrine de la création francophone", permettra notamment de découvrir la variété de la création africaine. A parcourir en détail en cliquant ICI.




THÉÂTRE DU ROND POINT

Pour la 11è saison de rire de résistance le théâtre du Rond Point nous réserve des moments forts. Impossible de tout citer dans cette programmation foisonnante. Je retiens plus particulièrement le retour en grande forme du fringant André Dussolier avec NOVENCENTO pour ouvrir la saison conjointement avec LA NOSTALGIE DES BLATTES. Sur un texte de Pierre Notte (que serait le Rond-Point sans Pierre Notte !) deux sexagénaires espèrent un visiteur. Avec Catherine Hiegel et Tania Torrens. Le rappeur Kery James reprendra A VIF, une joute en phase avec le monde ou deux avocats s'affrontent, voix de deux France opposées. Une agora passionnée pour une théâtre politique, radical.En novembre Raphaël Personnaz se fait la voix d'Antone Leiris, journaliste et écrivain, qui a signé une lettre qu'il titre "VOUS N'AUREZ PAS MA HAINE", adresse aux terroristes qui lui on pris sa femme Hélène au Bataclan le 13 novembre 2015. En mars c'est la trilogie Nicolas Bouchaud qui permettra de voir ou revoir ses trois spectacles phares : LA LOI DU MARCHEUR, UN MÉTIER IDÉAL et LE MÉRIDIEN. La grande création de la saison renouera avec le rire et la provocation avec OPERAPORNO de Pierre Guillois. Un week-end en famille qui dégénère. Une opérette qui "marque un nouvel essor pour une pornographie chantante, décomplexée. Voilà qui promet ! Et il ne faudra pas rater la cérémonie des TOPORS, le 9 avril 2018, "prix remis par un jury des plus audacieux aux spectacles les plus audacieux".

Découvrez l'intégralité de la programmation 2017/2018 du Théâtre du Rond Point en cliquant ICI


THÉÂTRES PARISIENS ASSOCIES ET AUTRES SALLES PRIVÉES

UN NOUVEAU LIEU : LE 13è ART



Une nouvelle salle à Paris : Le 13ème Art ouvrira le 26 septembre dans le centre commercial Italie 2 et s'annonce comme "l'un des plus grand théâtres de la rive gauche", avec en plus de spectacles des services : restauration bien sûr mais aussi baby-sitting et conciergerie. Le 13ème art by Juste pour rire se veut un lieu pour tous les spectacles et tous les publics. De l'humour au programme, mais pas que. On verra notamment au cours de cette première saison le cirque ELOIZE (5-20/10) avec CIRKOPOLIS, un spectacle qui s'inspire de Metropolis avec 10 acrobates danseurs pour ce cirque contemporain québécois qui fait exploser les codes du genre. Les fêtes de fin d'années verront le retour du SLAVA'S SNOWSHOW. (ma chronique ICI) Indémodable clown venu du froid. Et pour moi peut-être enfin la chance de voir RAOUL de James Thierrée (13-21/02/18), le spectacle emblématique de ce magicien de la piste.


SOUVENIRS, SOUVENIRS !

Dès le 20 /12 Patrick Timsit se plonge dans LE LIVRE DE MA MÈRE d'Albert Cohen à l'Atelier
Théâtre Michel verra la confrontation entre deux redoutables comédiens, Christophe Malavoy et Tom Novembre.Quel est ce passé qui surgit dans la vie du chef d'orchestre ? FAUSSE NOTE à partir du 21/09.
Se souvenir c'est aussi exercer le devoir de mémoire. A la Manufacture des Abbesses ce sont les souvenirs de Maurice Rajsfus et de LA RAFLE DU VEL D'HIV qui se racontent à partir du 30/08


DESTINS A PART

L'Atelier nous propose à partir du 10/10 de partager deux années de passion entre Modigliani et son modèle Jeanne. MODI. Avec Stéphane Guillon, Geneviève Casile, Sarah Biasini et Didier Brice mis en scène par Didier Long.

A partir du 01/09 au Poche Montparnasse LES DEUX FRERES ET LES LIONS nous éclaire sur le parcours de jumeaux partis de rien pour fonder l'une des plus grosses fortune d'Angleterre. Une histoire du capitalisme ! 

Au Tristan Bernard c'est le jeune Axel Aurian-Blot qui se glisse dès le 24/08 dans UNE VIE SUR MESURE, rôle créé par Cédric Chapuis et succès du Off depuis plusieurs années.


NOUS LES FEMMES

A partir du 06/10 au Tristan Bernard  c'est une des révélations du Off 2017 qui va émouvoir le public. MON ANGE ou le destin d'une jeune femme kurde qui va est devenue malgré elle symbole de la résistance en Syrie. 

La carte blanche donnée à Jean-Louis Martinelli au Dejazet permet la reprise de KING KONG THÉORIE, adapté du livre de Virginie Despentes qui questionne sur la place de la femme dans la société au travers des problématique du viol, de la prostitution et de la pornographie. A partir du 24/05/18.


LEVER DE RIDEAU


Quand le théâtre parle de théâtre c'est souvent émouvant. La Comédie des Champs Elysées programme LES VIBRANTS, succès du Off 2015 et 2016. Où quand une gueule cassée revit grâce à Cyrano. 

A la Pépinière Alexis Michalik amène un cours de théâtre en prison. En revenant à l'écriture de ses débuts il prouve une fois de plus qu'il n'a pas son pareil pour nous raconter des histoires et constuire des destins étonnants et émouvants. INTRA MUROS à partir du 14/09 (ma critique ICI). 

Thomas Bernard nous plonge dans une mise en abîme dans la plus autobiographique de ses pièces : AU BUT. Avec la grande Dominique Valadié au Poche Monparnasse à partir du 09/09. 

Au Bouffes du Nord Pascal Rambert met en scène les ACTRICES, avec notamment Marina Hands et Audrey Bonnet du 12 au 30/12/2017. Une rencontre qui promet d'être passionnante orchestrée un auteur qui veut donner de grands rôles aux actrices. Il faut bien le reconnaître, ils ne sont pas si nombreux à être dans cet état d'esprit !

A la Cartoucherie Le Théâtre du Soleil part en tournée aux USA pour mieux revenir et reprendre à partir du 23 février 2018 les représentations de UNE CHAMBRE EN INDE, une comédie qui interroge le théâtre et sa relation au monde, notamment à la fureur de la folie des hommes. Ma chronique en cliquant ICI


EN PRISE AVEC LE MONDE

Quand le théâtre met le projecteur sur une question d'actualité il prolonge la réflexion. A l'Essaion DE PEKIN A LAMPEDUSA narre la tragique histoire d'une athlète somalienne, une migrante parmi des milliers d'autres, dont la course se termine à Lampedusa (à partir du 28 août). 

Faire dialoguer les cultures et les religions par-delà le temps. C'est ce que nous offre LES FANTOMES DE LA RUE PAPILLON à partir du 26/09 au Théâtre La Bruyère, avec Michel Jonaz. 


Au Dejazet Jean-Louis Martinelli, qui a carte blanche pour la programmation cette saison, met en scène NENESSE : un raciste homophobe et chômeur contraint de louer une partie de son appartement à des sans-papier. A partir du 09/01/18. 


A la Manufacture des Abbesses, Yann Reuzeau, dont on n'oublie pas le fabuleux Chute d'une nation, revient avec un sujet d'actualité : lorsque la justice est passée et que la dette a été payée, quel vie pour le CRIMINEL, comment la société et son entourage l'accueille-t-ils ?



DU CINÉMA AU THÉÂTRE OU INVERSEMENT



Le film a marqué les mémoires. A partir du 5 octobre le théâtre Hébertot nous propose l'adaptation de DOUZE HOMMES EN COLÈRE ou les dilemmes d'un jury qui doivent choisir entre acquittement ou chaise électrique. Une création attendue avec beaucoup de curiosité et d'intérêt.

ET BIEN DANSEZ MAINTENANT



Au théâtre Antoine les balletomanes pourrons retrouver François Alu, premier danseur de l'Opéra de Paris, dans HORS CADRE. Deux soirées exceptionnelles les 8 et 14 octobre 2017. 


Deux autres soirée exceptionnelles pour LES CHATOUILLES ou la danse de la colère de Andréa Bescond les 16 et 17 octobre. Molière du seul en scène 2016 pour cette résilience par la danse. Bouleversant et plein d'humour.


Julien Derouault sera de retour au Studio Hébertot du 17/09 au 30/10 avec ETRE OU PARAÎTRE, chorégraphie de lui-même et Marie-Claude Pietragalla. Roi d'un soir, roi de la nuit. Le théâtre et la danse comme libération des sens. Pour lui aussi tout est possible, même l'espoir et le rire.



RÉVISONS NOS CLASSIQUES

Carlo Goldini n'est pas aussi connu que Molière (et c'est injuste de mon point de vue). Pourtant cet auteur italien a dépeint avec un humour très caustique la société du XVIIIe siècle. A partir du 14 septembre on pourra découvrir LES JUMEAUX VÉNITIENS au Théâtre Hébertot, avec, entre autres, Maxime d'Aboville. 


Au Théâtre de la Porte Saint Martin Michel Fau met en scène Michel Bouquet dans TARTUFFE. Deux grands figures du théâtre pour une des rôles phares du répertoire et pour Michel Bouquetles retrouvailles avec pièce qui marqua son tout début de carrière. Première le 15/09. 


Au Poche Montparnasse Stéphanie Tesson met en scène AMPHITRYON  de Molière. Libéré de la censure ecclésiastique Molière laisse s'exprimer librement toute sa fantaisie. Une pièce à (re)découvrir. 


Au Dejazet Alain Francon monte l'adaptation par Michel Vinaver de UN MOIS A LA CAMPAGNE de Ivan Tourgueniev. Une ode à la jeunesse à voir à compter du 09/03/18 (quand je vous disais que Le Dejazet allait être incontournable cette saison !)


VOYAGE, VOYAGE

Partez sur la route de la soie avec MARCO POLO ET L'HIRONDELLE DU KHAN au Théâtre La Bruyère à partir du 13/09, et découvrez les liens entre l'aventurier italien et le maître de l'orient.(Ma critique ICI). 

Julien Cotterau est un clown, un mime, un personnage lunaire. Entrez dans son univers poétique avec IMAGINE-TOI à partir du 22/11 au théâtre des Mathurins

On attendra avec impatience le 02/05/18 pour partir à la rencontre de L'OISEAU VERT de Carlo Gozzi mis en scène par Laurent Pelly au Théâtre de la Porte Saint Martin. Du rêve, de la féerie, un spectacle qui s'annonce magique.




DE L'AMOUR !


Une création très attendue : une nouvelle mise en scène de FAISONS UN RÊVE  de Sacha Guitry par Nicolas Briançon au Théâtre de la Madeleine à partir du 14/09. 

Aux Mathurins Murielle Magellan adapte son roman INDOCILES avec Audrey Dana en Dom Juan féminin. Première le 30/08
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EN AVANT LA MUSIQUE

Au Comédia on voit le début de saison en chanson. A partir du 15/09 WELCOME TO WOODSTOCK nous plonge dans les années hippies avec un road-trip musical et psychédélique. Le showcase vu avant l'été fait très envie. 

Le collectif LES FUNAMBULES reprend du service au Studio Hébertot pour continuer à transmettre son message de tolérance sous l'impulsion de Stéphane Corbin. Du 6/11/17 au 18/1/17. 


SÉANCES DE RATTRAPAGE


Une série de reprises pour une chance de rattrapage. ART, la pièce phare de Yasmina Reza, de retour au Théâtre Antoine à partir du 30 janvier 2018, avec Charles Berling, Jean-Pierre Daroussin et Alain Fromager. 

Succès à Hébertot la saison dernière, C'EST ENCORE MIEUX L'APRES MIDI reprend du service le 22/09 au Théâtre des Nouveautés

Une blessure avait privé le public de la reprise de NOVECENTO au Théâtre du Rond Point la saison dernière. C'est avec joie que l'on retrouvera ce beau texte et le toujours fringant et jazzy André Dussolier au Théâtre Montparnasse à partir du 06/10 après avoir ouvert la saison au Rond Point du 01/09 au 01/10. (Ma critique ICI)

Récompensé aux Molières 2017 EDMOND, l'hommage d'Alexis Michalik au Cyrano de Rostand entame sa deuxième saison au Théâtre du Palais Royal. (Ma critique ICI). 

Au Petit Saint Martin la formidable aventure continue pour Emmanuel Noblet et sa magnifique et émouvante adaptation de RÉPARER LES VIVANTS de Maylis de Kerangal. A partir du 12/09. (ma critique ICI). 

LA DAME BLANCHE continue à faire peur au Théâtre de la Renaissance. (ma critique ICI). 

A l'opposé LES FAUX BRITISH entament leurs troisième saison au Théâtre Saint Georges où il font mourir de rire les spectateurs chaque soir. (Ma critique ICI). 

Au Dejazet Nathalie Dessay revient avec UND. Magique. Troublant. Une scénographie glaçante. Une voix sublime même quand elle ne chante (ma critique ICI)



POUR QUE VIVE LE SPECTACLE VIVANT
ALLEZ AU THÉÂTRE
(et au cirque)

Belle saison à tous