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samedi 12 mai 2018

CAPRICE(S) - 27e Festival de Maisons-Laffitte

MUSSET's MEDLEY


"Naples, été 2017, un bar dans une rue près d'une église. Perdican et Camille s'aiment mais elle refuse de s'engager avec lui. Il séduit Rosette pour la rendre jalouse. Octave plaide auprès de Marianne, sa cousine par alliance, la cause de Coelio, éperdument amoureux d'elle bien qu'elle soit l'épouse de Claudio, un grand magistrat de la ville. Henri néglige Mathilde qui lui confectionne un cadeau pour le séduire à nouveau. Comment faire des choix et assumer ses responsabilités quand la relation est pervertie ? De jeunes adultes s'enlacent et se déchirent pour nous laisser découvrir l'ambivalence des sentiments, la difficulté d'être avec l'autre" (extrait du dossier de presse)

MODERNISER OR NOT MODERNISER ?

Pour sa mise en scène Marie Burel a pioché dans trois pièces d'Alfred de Musset : "On ne badine pas avec l'amour", "Les caprices de Marianne" et "Un caprice". Elle justifie ses choix par son "engouement pour l'oeuvre d'Alfred de Musset" et adopte le parti pris d'une mise en scène qui se veut moderne.

Cette création dans le cadre des projets de l'école de théâtre amateur "In family school" pose la question de la difficulté de donner un contexte de modernisation des textes classiques. Un pari toujours risqué et difficile à relever. Car qu'est-ce que "'moderniser" un texte ? Suffit-il de transposer l'action dans une autre époque ? un autre lieu ? De mettre un décor et des costumes correspondant à cette époque différente ? Faut-il / Peut-on modifier le texte ?

Autant le dire clairement, je n'ai pas été convaincue par les partis pris de mise en scène de ce spectacle. Ainsi les choix de chansons qui pour moi constituent un contresens total par rapport au texte d'Alfred de Musset, pour ne citer qu'un exemple. Je n'ai pas non plus été convaincue par la nécessité de juxtaposer ces extraits de trois textes qui à aucun moment ne se rencontrent. Enfin je n'ai pas été convaincue non plus par le dispositif scénique qui comporte des chaises sur les côtés sur lesquels les comédiens passifs passent de longs moments d'attente sans que cela n'apporte rien au spectacle, ou par la présence de portants pour des changements de costumes à vue (pour les hommes uniquement, les comédiennes se changeant dans les coulisses) sans justification dans la dramaturgie.

Si ce spectacle n'a pas su me séduire la faute n'en revient pas aux jeunes comédiens qui font de leur mieux avec énergie et engagement. Ainsi Cedric Obstoy relève-t-il haut la main le défi du grand monologue de Perdican face à Louise Battini qui sur cette même scène campe une solide et déterminée Camille.

En bref : le parti pris de la modernisation des textes classiques est un défi difficile à relever. Cette création regroupant trois textes d'Alfred de Musset peine à relever ce défi, malgré de jeunes comédiens volontaires et dynamiques.

Caprice(s), d'après Alfred de Musset, mise en scène Marie Burel, avec Louise Battini (Camille, Mme de Blainville), Manon Dussap (Mathilde de Chavigny), Laetitia Franchitti (Rosette / Ernestine de Léry) Edouard Licoys (Octave / Henri de Chavigny), Cédric Obstoy (Perdican / Claudio), Mélanie Thiriet (Marianne)

LA COMPAGNIE
La Compagnie "Comme c'est bizarre" existe depuis plus de 10 ans. De l'absurde au contemporain, en passant par du classique, elle marche aux coups de cœur. Création de son école de théâtre INFAMILYSCHOOL avec des élèves qui, au-delà des cours, font des représentations sur des scènes parisiennes toute l'année et dans le festival Off d'Avignon.



C'EST OU ? C'EST QUAND ?
Festival de Maisons-Laffite
Salle Malesherbes
Vendredi 11 mai 2018 - 21h

POUR UN THÉÂTRE SOLIDAIRE

On ne peut pas parler du Festival de Théâtre de Maisons-Laffite sans parler de PSE - Pour un sourire d'enfant. Association d'intérêt général, reconnue de bienfaisance, apolitique et non confessionnelle, PSE défend les Droits des Enfants.

Depuis 20 ans elle agit au Cambodge pour sortir les enfants de l'extrême misère et les mener jusqu'à un métier. Reconnue par les autorités cambodgiennes, l'Association intervient dans le respect du pays, en collaboration avec les cambodgiens. Elle est lauréate du Prix des Droits de l'Homme de la République Française.


La famille Biessy et l'équipe du Festival soutiennent son action depuis de nombreuses années. Si le Festival ne sert pas à lever des fonds pour l'association PSE c'est néanmoins pour moi une occasion idéale de signaler son action et de vous inviter, si vous souhaitez participer à cette aventure, à faire un don en cliquant ICI




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